Pax Americana ? 

Ou la guerre hors frontières ?








Un p'tit mot de plus ?

Pour suivre la Pax Americana ...

Je l'ai regardé bien bien ...
Et même deux fois !...
Et me voilà à nouveau scottchée !

Il y a de ces phrases dans ce film ...
Ouh la la la !

Pax americana a été présenté en première mondiale à Montréal . 


Il s’agit d’un documentaire portant sur la militarisation de l’espace, réalisé par le français Denis Delestrac   qui en est à son 9e documentaire depuis 2003.  Denis Delestrac fut d’abord photographe puis journaliste et directeur de la section Arts et Divertissements au magazine étudiant Richland Chronicle. Depuis 2001, il est documentariste. Préoccupé par les nombreux enjeux de la mondialisation, il écrit et réalise des films qui remettent en question les valeurs communes des diverses sociétés. En 2005, il fonde Ngage Pictures afin de développer The Cassandra Syndrome.




Il a notamment réalisé The Cassandra Syndrome en 2007, un autre documentaire portant aussi sur le même thème que Pax Americana.  Ce film a été rendu possible grâce à la collaboration de la SRC/CBC  et d’ARTE  France.

Voici un petit apercu du syndrome de cassandre ... 

" .... The Cassandra Syndrome explore les origines et l’inquiétante réalité de la militarisation de l’espace. Par son langage teinté d’ironie et ses propos percutants, le film amorce un débat jusqu’alors réservé à une élite de spécialistes, dont certains affirmant que la course à l’armement spatial nous mène directement à l’apocalypse. Par les témoignages de représentants des communautés militaire, scientifique, politique et activiste, le documentaire s’articule autour de trois grands axes : la militarisation de l’espace, de l'époque du régime nazi allemand à la politique moderne de domination globale menée par les États-Unis; les risques énormes de cette militarisation sur les plans géopolitique, économique, commercial, social et environnemental; enfin, les questions morales et éthiques, et les mouvements activistes qui luttent pour la préservation d’un espace non militarisé ..."




Pour "Pax Americana" La caméra de Deslestrac s’est rendue jusque dans des bases militaires américains et même nous pouvons assister à une réunion des plus grosses légumes de l’armée américaine concernant la défense de l’espace. 
Le film commence sur les réactions médiatiques américaines suite à l’envoi d’un missile chinois sur l’un de ses propres satellites.   Ce geste semble-t-il a donné à l'amérique un sentiment de vulnérabilité sans précédent ... 

Pour suivre on nous apprend qu'au dessus de nos têtes se promènent pas moins d'un millier de satellites dont la chine est propriétaire pour 5% des parts ...  Alors que l'amérique en possède 49% de parts dont plus de la moitié sont a destination militaire ...  On déglutit ...  Bien sûr on nous tranquillise en nous faisant comprendre l'utilité et l'efficacité de tous ces satellites  mais dans la foulée on comprend aussi combien une guerre dans l'espace aurait un impact plus que considérable et automatique sur la vie du monde entier et de tout qui utilise la plus infime des techonologies modernes ...   Une guerre dans l'espace et bonjour les GPS, les nouvelles en direct, le net, la météo, les transports aériens et j'en passe ...  les hôpitaux, les banques, les bourses et vas y les dégats de chez dégats ...  C'est depuis le début des années 1980 que chaque Président des États-Unis d’Amérique a voulu investir des sommes astronomiques (c'est le cas de le dire tiens ...) dans des programmes distinctement destinés à la militarisation de l’espace. 

L'on découvre aussi, last but not least, et j'en suis restée stupéfaite, que le créateur du premier missile balistique n'était autre qu'un membre éminent de l’armée du IIIe Reich, à savoir l’ingénieur Wernher von Braun ... 

Oufffftiiiiiiiiiiii que j'me suis dit en entendant ça ...  Et j'ai remis le film un peu en arrière pour être sûre de mes oreilles ...  Wernher von Braun !!!  Kèdisss hein Arthur ???   Voilà que j'apprends qu'à la fin de la seconde guerre mondiale ce mec a été naturalisé américain mais c'est pas tout !!!  Non non non , il deviendra par la suite un des cerveaux les plus importants du développement du programme de missiles balistiques de la US Army et même deviendra le premier directeur du Centre de Vol Spatial Marshall .!!!  Hein Arthur que ça t'en bouche un coin là !?...  Attends c'est pas tout !...  Même qu'il est parvenu à se faire nommer directeur-adjoint de la Nasa dans les années '70 !!!  Franchement ...  J'en ai ressenti de la chair de poule sur  tout mon corps moi d'apprendre ça !...  Et vive les criminels de guerre !...  A moins que lui il n'avait rien fait sans doute ? 
Il était blanc comme un mouton lui non ???  Comme un mouton blanc s'entend ...  Vraiment !

Depuis le début des années 80, chacun des Présidents des États-Unis d’Amérique a investit dans différents programmes visant la militarisation de l’espace.  Que se soit à travers le programme Star Wars de Ronald Reagan, du Bouclier antimissile de Georges W Bush et du Defense Missile de Barack Obama, des milliards de dollars ont été investis pour que les américains gardent le contrôle de l’espace.  Et à la fin du documentaire on nous sert le reste de la sauce, a savoir l'affaire des déchets qui se trimballent dans la stratosphère ...  Danger des déchets en orbite qui gravitent là autour de nous à une vitesse de 22.000 kilomètres  à l'heure c'est pas rien non plus ça tiens !...  Et savoir que chaque petit objet est en puissance de détruire un satellite ça te laisse pantois non ...  Arthur ???  On vous parle !!!  Ce qui revient à dire que si une guerre devait se livrer dans l'espace ben mon colon on est frais !...  Ca pourrait tout bonnement détruire tous les satellites ...  Et comme on n'a pas encore imaginé un système pour faire le ménage dans l'espace ben j'vous dis pas les risques de collision entre les éléments !!!  Oupssssssss !....  J'en ai mal aux dents !

En plus certains spécialistes sont persuadés, si j'ai bien compris, que les dangers d'une guerre dans l'espace pourraient entraîner une recrudescence du terrorisme sur terre, ( tu m'étonnes tiens là !) une amplification des menaces et des risques d'attaques nucléaires et un vrai danger de guerre atomique ...  Glups ...  Bon ben après ça y'a plus qu'à aller s'coucher quoi ...  Kèssstuveux ???  Enfin, pour conclure, la question reste doublement ouverte ...  Tout le long du film on comprend bien que depuis les années 50 la militarisation de l'espace est en cours mais on se pose encore toujours la question de savoir si cette militarisation est proche ou non ?...  C'est quoi ce double langage ?  Que j'ai d'ailleurs également ressenti dans le débat ...

Pour tout dire ...  Je pense qu'il s'agit là d'un film de très haute qualité et d'un grand sérieux ...  J'ai bien tout regardé, deux fois d'ailleurs pour être sûre de ne pas me tromper ni d'avoir eu la berlue !...  Punaise, il y a des moments où je me sentais réellement propulsée dans l'espace ...   Autre chose encore que 2001 l'Odyssée ...

On peut percevoir combien la recherche du documentaire est poussée et fiable et le fait d'avoir pu entrer à la suite de la caméra dans les bases militaires américaines m'a laissée tout à fait soufflée ...  Pas banal il convient de le dire ...  Il parait que le cinéaste a fait des demandes d'entrées dans les bases américaines et que celles-ci lui ont été accordées au bout de quatre mois d'examen de son dossier ...  Ca fait songer non ???  Je ne pensais pas qu'il aurait pu être si facile que cela de rentrer dans le saint des saints de la guerre et de l'hégémonie militaire ...  Washington semble plus désireux qu'on ne le croirait, non à divulguer ses secrets, mais bien à ne pas donner le sentiment de ne vouloir pas les dévoiler ...  C'est du moins ce que j'en ai conclu ...  Ajoutons y un tantinet d'orgueil et un soupcon de fierté à montrer leur puissance et leur savoir-faire et le tour est joué ... 

D'ailleurs de nombreux reportages tournés à l'intérieur de la prison de Guantanamo sont tout aussi surprenants et pourtant j'en ai déjà vu quelques uns qui ne laissent aucun doute sur les sauf-conduits et les laissez passer ...   Mais il est vrai que nous entrons de plein pied dans la science fiction ...  un peu plus un peu moins disons ... 

Le débat que je vous ai joins, quant à lui, il ne m'a quà moitié satisfaite ...  Je trouvais que personne ne se mouillait assez pour vrai dire mais nous avons l'habitude des faux fuyants et des jeux de cache-cache ...  Pourtant la profondeur et les éléments incontestables d'information que nous apporte le film aurait pu leur donner un peu plus de courage il me semble ...  Enfin ...  Ce qui me laisse pantoise c'est cette sorte de menace chinoise de vouloir attaquer le ciel ...  Et cette forme de silence qui entoure les intentions belliqueuses, ou non, du Sieur Ahmadinejad ...  Les uns comme les autres ont l'air de dire que "bon oui mais c'est fort peu probable vu la faible puissance des uns comme des autres" et l'effet boomerang des conséquences sur les économies mondiales donc aussi les leurs les en dissuaderait ...  Disent-ils m'sieur l'commissaire !...  Et ça me laisse sur ma faim ... 

Parce que le film lui nous montre bien que non seulement l'Amérique croit réellement à ce genre de menace mais qui plus est qu'elle s'y prépare allègrement ... Un des discours du film nous apprend bien que le contrôle américain de l'espace doit être asolu et que c'est là l'option pour les cinquante années à venir ...  S'ils n'avaient pas peur d'y être menacés ou supplantés seraient ils aussi hargneux et obstinés, si dépensier aussi sur ce sujet ?  Je ne le crois pas ...
Ce que j'ai appris aussi, même si je le comprenais quoique trop confusément, c'est l'importance devenue essentielle du rôle et des fonctions des satellites dans notre vie quotidienne ...  Sans eux c'est la paralysie totale à tous les niveaux si j'ai bien tout capté ...  Un millier de ces engins qui se promènent là autour de la planète tout de même ce n'est pas rien !...  De la haute technologie c'est le moins que l'on puisse en dire ..  Et tout comme nous le fait bien entendre Denis Delestrac, ce qui nous importe est de comprendre l'usage qu'ils en font ...   Si c'est pour le bien de l'humanité pourquoi pas dirons nous ...  Ma foi ...  mais rien que de songer à tous les débris qui sont là à se déplacer en orbite autour de la planète terre à plus de 22.000 kilomètres à l'heure ben moi tout de même ça me donne des frissons ...  Les débris en soi sont déjà une guerre et une menace car qui peut nous garantir que ca ne nous retombera pas un jour sur le coin de la figure ???
Ce qui me fait peur aussi, c'est la menace sous-jacente ...
Certes les uns et les autres ont l'air de vouloir nous tranquilliser et nous faire comprendre "No Panic - Everything il all right" mais il suffit, si j'ai bien compris, qu'un drôlard se mette à pêter un cable pour que tout soit radicalement remis en question à commencer tout bonnement par la paralysie de l'économie mondiale ...  Vous me direz qu'au point où nous en sommes de toute façon la paralysie est en marche mais là, il suffit d'un p'tit rigolo qui décide de nous squetter l'un ou l'autre satellite en plein fonctionnement et se serait immédiatement l'arrêt de tous les services rendus ...  Ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques et dans l'heure qui plus est  ...  A frémir quand même !...  Ou non ? 

En plus, quand on voit ce qu'a coûté et que coûte tout ce matériel et tout ce qui tourne autour...  Ouh la la oui !!!
A ce propos j'ai été ultra impressionnée par le luxe de certaines des bases militaires, l'immense orgue au début du film, par l'espèce d'endoctrinement militaire et dogmatique des recrues dans des cadres ultra luxueux et par les parades et uniformes qui ne laissent, tout de même, aucun doute sur l'orientation résolument militaire de la conquête de l'espace et du contrôle que les Etats Unis désirent y conserver  ...  Ca donne méchamment à réfléchir ...  Ou pas ???



Pour ne pas vous donner à lire que moi-même, je vous joins ceci trouvé dans la tribune de genève en date 24.09.1998 donc il y a plus de dix ans de cela ...  je l'ai trouvé en archives ...  Lisez vous verrez c'est assez intéressant ... 







La "pax americana" en question

Article de Réda Benkirane

En cette veille de troisième millénaire, le "nouvel ordre mondial" semble irrémédiablement unipolaire. L'Amérique triomphe en solitaire dans un monde qui va, lui, vers une pluralité croissante et multidimensionnelle. Les États-Unis sont intimement convaincus d'être les maîtres de la planète, et aucune puissance occidentale n'ose clairement remettre en cause une politique étrangère américaine qui détermine si fortement les Relations Internationales.  Mais des opinions divergentes se font de plus en plus entendre. Et lorsque la mondialisation est parfois contestée, c'est aussi parce qu'elle traduit une "macdonalisation" du monde. Comme à Genève, en mai dernier, on a voulu dénoncer cette sous-culture anglo-saxonne consommée pour les besoins du marché, qui déteint à peu près sur tout au sein du village planétaire.

Il est regrettable que Washington n'ait pas cultivé dans ses relations extérieures un souci d'éthique "politiquement correcte". La guerre du Golfe fut la première grande démonstration, coûteuse et non aboutie, de l'ordre américain dans la région. Parmi les nombreux contrecoups de ce conflit, on notera la recrudescence d'actions terroristes menées à l'encontre des États-Unis ces dernières années.  Si les Nations-Unies souffrent aujourd'hui d'un manque de crédibilité, c'est qu'il leur est souvent reproché de ne pouvoir agir autrement que sous dictée de Washington. Dans le même temps, les États-Unis accumulent les arriérés financiers. Le non-paiement de leur contribution, assorti d'un certain nombre de conditions qui constituent une sorte de "chantage diplomatique" à la communauté internationale, est responsable de la crise financière de l'ONU et freine considérablement son efficacité.

Tout au long de cette année, la "Saga Monica" a révélé au monde entier le dysfonctionnement du système politique à partir d'une affaire somme toute mineure, même au regard de l'opinion publique américaine. La sexualité du Président "mondialisée" via les chaînes de télévision et le réseau Internet impose, par une sorte d'"effet papillon", une sur-présence puis une éclipse inquiétantes des États-Unis sur la scène internationale. Aussi aberrante qu'elle puisse paraître, cette affaire a eu des retombées jusque sur la politique étrangère américaine; ainsi en février dernier, nous avons été à deux doigts d'une nouvelle guerre du Golfe, et dernièrement il y eut ce bombardement d'une usine pharmaceutique près de Khartoum, contesté par plusieurs hauts responsables de services de renseignement américains.

Mais cette crise présidentielle pourrait en fin de compte s'avérer salutaire pour la démocratie américaine. Ce pourrait être là l'occasion non pas de restreindre les prérogatives présidentielles -comme ce fut le cas après le Watergate- mais de repenser l'ensemble du système politique, en accroissant le rôle de l'opinion publique tout en restreignant celui des médias de masse. Dans une Amérique postindustrielle, le bipartisme représenté par les partis démocrate et républicain, autour duquel gravitent de puissants groupes d'intérêt et autres lobbies accompagnés de leur armada médiatique, n'est plus viable. C'est l'ultime leçon du "Monicagate": le décalage entre un monde politico-juridique sclérosé et une société civile traversée par un pluralisme et des ondes contradictoires qui ont grandement modifié la typologie de l'American way of life. La montée d'un électorat d'indépendants, à l'origine du phénomène Ross Perrot en 1992, fut un premier signal clair en ce sens.

Pareillement, la mouvance sociologique qui a animé au cours des années 60 les politiques contestataires (pour les droits civiques, contre la guerre du Vietnam, contre-culture) échappe à la dualité démocrates/républicains pour se redéployer dans une gamme d'activités (mouvements de citoyens, communautaire, libertaire, écologique, etc.) en dehors du système politique traditionnel.  Mais ces générations n'en ont pas moins fondamentalement transformé l'économie et le monde du travail puisqu'elles sont aux origines de la révolution informatique commencée au début des années 70 en Californie. Elles s'activent dans les nouvelles technologies, les nouveaux matériaux et les énergies propres. Elles préfèrent tisser une société en réseaux plutôt que de se complaire dans la société du spectacle, jouent des instruments financiers et goûtent peu à la politique de la canonnière. Le tiers de l'électorat américain pourrait inspirer, via une batterie d'outils logiciels, des voies nouvelles pour la démocratie. Grâce à un équipement hyperdense en télévision, téléphone et ordinateur, les sondages pourraient, par exemple, laisser place à des votes électroniques qui refléteraient les choix de l'opinion publique pour tout un éventail d'échéances.

L'Amérique est aussi le continent où s'invente le futur. L'intelligence la plus vive s'y déploie avec audace et succès. N'ayant pas de passé ou si peu, les États-Unis projettent leur identité-devenir dans un catalogue de possibilités; l'innovation y trouve un terreau fertile. Parce que justement ce pays joue un rôle planétaire, sa transformation (comme pour la Russie) est aussi l'affaire de la communauté internationale.  Réformer les États-Unis, c'est du coup entrevoir une réforme du système mondial, des grandes institutions financières et des Nations-Unies. Dénoncer les aberrations de l'ordre américain, c'est plaider enfin pour un ordre mondial pluripolaire et multiculturel.




Bon ben ...  La d'ssus j'vous laisse ...  Une fois d'plus, comme hier avec le coup de l'extension exponentielle de consommation et donc de production de cocaïne et de pognon sale, j'ai l'tournis ...   Lessivée je suis !  Pas moins ...  Il est grand temps que je regarde un dessin animé ...   Ou que je ne m'occupe plus de rien ...  Mais comment faire pour ne pas s'en faire ??? 
Dites moi vous aussi ce que vous en pensez ...



Mandragaure