• FOUTAISES ?




             


    Court metrage de Jean-Pierre Jeunet

    Réalisateur ...  

    Entre autres du ...

    Fabuleux Destin d'Amélie Poulain

    Delicatessen

    un Long Dimanche de Fiançailles



             






             


             


    " FOUTAISES "


             






             



    Biographie de Jean-Pierre Jeunet



             


     

    Si la carrière de Jean-Pierre Jeunet démarre véritablement en 1991, le cinéaste fait connaissance avec la caméra à la fin des années 1970, réalisant clips, publicités et courts métrages d'animation avec son compère Marc Caro. Autodidacte, Jeunet étudiait la technique de l'animation quand il rencontre le dessinateur. Les premiers courts métrages (' L' Evasion', 'Manège'.. .) mettent en scène l'univers de Caro vu par Jeunet. En 1991, les deux acolytes se retrouvent pour réaliser 'Delicatessen', avec Dominique Pinon, l'une des 'gueules' favorites de Jean-Pierre Jeunet.

    Le style Jeunet se met alors en place, fait de lumières travaillées et d'
    histoires proches du conte, contrebalancées par l'univers plus noir de Caro. Quatre ans plus tard sort 'La Cité des enfants perdus' qui soulignera cette patte. Puis, le réalisateur se voit confier la réalisation du quatrième 'Alien' où Jeunet prouvera que, même à Hollywood, les filmspeuvent rester personnels. En 2000, le succès du 'Fabuleux destin d'Amélie Poulain', assoit la notoriété de Jean-Pierre Jeunet et l'emmène jusqu'aux Oscars.

    En 2004, il se lance dans le
    film de guerre avec 'Un long dimanche de fiançailles', adapté du roman de Sébastien Japrisot, tout en imprimant sa marque romantique. De retour à Hollywood, on lui propose d'adapter le roman de Yann Martel, 'Life of Pi', mais le projet n'aboutit pas. Le réalisateur revient alors aux sources avec 'Micmacs à tire-larigot', proche des ambiances de 'Delicatessen' et 'Amélie Poulain'.

    A travers ses films, Jean-Pierre Jeunet a su créer un univers personnel, 
    poétique et parfois noir, qu'il a réussi à faire partager au plus grand nombre.

    Source: Evene
     


             



    Regard sur "Foutaises" de Jean-Pierre Jeunet 


    Film de l'énumération ludique
    Anne-Marie Garat,écrivain,
    Professeur de Lettres et Cinéma, 
    Académie de Paris ,
    Chargée de mission
    (Education culturelle et artistique)
     
     
             

     
    Retranscription de l'intervention d'A.M.Garat à
    La Cinémathèque Française (1/12/00)
     
     
    Source : http://www.cndp.fr/cav/foutaises/8_pedag_1.htm  

    Jeunet est surtout connu à travers le tandem qu'il fait avec Marc Caro, depuis le succès de Delicatessen et de la suite de Alien la résurrection, tourné aux Etats-Unis. Jean-Pierre Jeunet a écrit d'abord dans Charlie Mensuel, Fluide galcial, et Métal hurlant, alors que Caro, vient plus précisément de la BD, d'une culture du graphisme. Ils se sont rencontrés au festival d'animation d'Annecy, tournent ensemble des films d'animatin de marionnettes Evasion (78) et Manège (80) pour lequel ils ont eu un César. Comme ils n'arrivaient pas à monter leur film long, Le bunker de la dernière rafale, ils ont continué à tourner des courts et des vidéos. S'ils ont fait aussi, ensuite, des pubs et des clips, ils revendiquent leurt appartenance au court-métrage. Jeunet tourne avec Dominique Pinon, rencontré pendant la préparation de Delicatessen.

     

    Jeunet et Caro

     

    L'autoportrait ludique repose sur la plastique étonnante de Dominique Pinon dont la mobilité faciale permet toutes les torsions et grimaces, principalement du bas de la face, joues, menton, bouche qui s'écrasent et s'étirent tel du caoutchouc, comme chez Popeye, célèbre héros de comics. Seul le dessin animé permet ces exagérations ludiques proches de la caricature. Filmé en plongée, vu du regard de Dieu (ou du plafond) qu'il interroge et défie, à qui il adresse son manifeste subjectif, son visage adopte toutes les mimiques exaspérées des sentiments élémentaires, dégoût, colère, cri et rire, réprobation et jouissance extatique... telles que le faciès enfantin, avant d'être socialisé et régulé, les produit librement.
    Photogramme plan 11

     

    "Le j'aime/j 'aime pas" fonctionne comme rythme binaire et entraîne la succession rapide des plans, le montage nerveux des propositions, apparemment aléatoires, dont on peut pourtant dégager la cohérence simple. Ce que le personnage aime ou pas, ce sont les élections libres du corps, des sons, des goûts, des sensations tactiles ou visuelles, en référence à la subjectivité du corps et à la mémoire infantile, en relation avec la trivialité du quotidien. Alternant avec le visage plus ou moins grimaçant, en gros ou très gros plan, les images en liaison
    dialoguent entre elles sur des jeux de ruptures et d'associations, dedans/dehors, présent/passé.

     

     

    Photogramme plan 5

     



    Le film convoque des procédés éprouvés. L'accumulation appartient au burlesque, au comique de répétition, associée à l'exagération expressionniste du son et de l'image. L'effet catalogue est explicitement désigné par le catalogue de Manufrance ou du Larousse. La facture BD des images comme vignettes illustratives emprunte à l'esthétique des fanzines, des illustrations populaires, des comics et de l'imagerie enfantine, des dictionnaires d'anatomie aux vues de cartes postales... L'inventaire se fait en N et B, option esthétique de la citation d'un cinéma au passé, d'un séduisant monde rétro, symtôme régressif contemporain. Monde d'enfance avec ses lubies, ses terreurs et ses distorsions inoffensives de la réalité. Le caprice des goûts affiché, comme signe impératif d'une identité, se résume aux phobies et aux attractions subjectives, schéma simplificateur de ce que serait un sujet. Du point de vue du cinéma, malgré son allure décoiffante et réjouissante, c'est un film assez sage, propre, travail soigné du son et de la lumière, distance et hommage humoristique, tendresse... On ne boude pas son plaisir, mais tout ça n'est pas très neuf.

    Photogramme plan 185

     

    Photogramme plan 198

     

    C'est justement en affichant ostensiblement sa filiation avec le surréalisme, avec la cocasserie expressioniste des cadrages et des contrastes, avec les grimaces burlesques du muet, avec l'esthétique « bête et méchante » des années Charlie, en reprenant le principe de l'inventaire de Prévert, ou plus précisément du Perec de Je me souviens, que ce film est rassembleur sans grand risque.

    Cependant, évitons le rapprochement trop rapide, à quoi nous invite la citation explicite du livre de Pérec, Je me souviens, au début du film. Chez Pérec, il a une fonction plus profonde d'archéologie du quotidien où, ce qui disparaît, dans la profusion des références du souvenir enfantin les plus dérisoires, c'est l'Histoire, sa folie, son horreur... La disparition, inhérente à toute liste, le manque que ne comble aucun inventaire, l'absence, pour Pérec, est bien plus tragique, hors la langue, hors l'image: celle de l'extermination de la shoah, de la négation existentielle.

    On en est bien loin, dans Foutaises, qui veut dire baliverne ou fadaise, dont le titre même congédie le sérieux, où l'adulte-enfant se revendique comme tel, proclamant son refus de grandir et capitalisant les expériences primitives comme valeurs absolues. L'adulte-enfant est symptôme d'une société contemporaine, qui cherche un refuge contre les questionnements d'un monde privé (ou saturé) de sens, qui autorise le cocooning et encourage à la régression. Dans la foutaise, on se fiche du monde, au mieux on en montre la dérision et l'absurdité, posture sans grande conséquence. Donc jeu plaisant, du côté du ludisme, de l'humour facile et d'une séduction astucieuse, certes habile et sensible, mais le procédé sera (trop) facilement reproductible par les élèves..




    Son site ...

    (Cliquez sur sa photographie)




    Extra ...  A voir !...


             


    Son blog ...

    (Cliquez sur sa photographie)





    Ultra ...  A visiter !...



             



    Sa vision du cinéma américain

    (Cliquez sur sa photographie)





             



    " ... J'AIME BIEN ...

    QUAND ARRIVE LE MOT ...




     fin ... "




             



     Et tout ça ?...  Ben ...

    Avec grand plaisir !...  Ca va sans l'dire ...

     Mandragaure


             


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  • Commentaires

    1
    serge17 Profil de serge17
    Dimanche 16 Mai 2010 à 16:27

    bonjour Mandragaure je n'ai pas pu lire un de tes commentaires ou tu me demandais comment j'avais réalisé une soit disant prouesse ? moi une prouesse informatique !!!!!??? faut que tu m'expliques mdrrrrrrrrrrr .

    pour le sujet abordé , je dirais que c un quotidien raconté et vu avec une certaine nostalgie enfantine ,  c plein de tendresse de vérité crue  comme sont les gosses mais tjrs  très attachant; bref  un quotidien magnifié ,maquillé parfois outrageusement dans le burlesque et la dérision mais avec une certaine poésie j'adore !!!!!!! c'est du DOISNEAU  cinématographique  avec  cette attachement au   détail sans importance mais tellement humain !!!!!!   la vie en somme quoi !!!!!!

    2
    abon
    Mercredi 19 Mai 2010 à 18:31
    merci!!

    "j'aime bien"

    j'avais adoré délicatessen...

    ce court-métrage est excellent, dès le générique on reconnait la "patte" de jeunet.  

    très drôle.... et nostalgique aussi

    j'espère que vous allez bien 
    3
    Jeudi 20 Mai 2010 à 09:59
    Bonjour Mister Serge !

    J'étais juste épatée que vous aviez un "ascenseur" de couleur sur votre petite fenêtre de commentaires  dans votre blog ...
    Et j'expliquais que ça m'épatait et que j'en voulais moi aussi un pareil ...

    Je me disais que c'était vous qui l'aviez fabriqué et je voulais connaître l'astuce ...

    Pour le film ben oui ...  Quotidien, tendre, réel ...  Humain quoi !

    Jeunet !
    J'aime beaucoup sa "manière" ...
    Et j'aime aussi son bagoût ...

    Je pense qu'il est parvenu à rester libre de ses actes cinématographiques ...  Ce court-métrage en est une belle illustration ...


    Merci de votre visite
    A une autre fois,

    Mandragaure 
    4
    Jeudi 20 Mai 2010 à 10:28
    ***
    ***
    ***

    Drôle --- Nostalgique --- Délicatesses(n) ---

    Jeunet ---

    Ca va tout ensemble et bien ensemble je trouve c'est vrai --- Contente de savoir que vous avez "Bien aimé" 

    C'était surprise d'ici avoir pu vous r'trouver ...


    ***
    ***
    ***


    Pour la question subsidiaire : 

    "Non" 
    ou 
    "A peu près" 
    ou 
    "Pas d'trop"
    ou 
    "Ca dépend"


    J'apprends ...
    A faire du blues un "Art de vivre" ...

    Je m'demande juste ...

    Ca s'cultive ?
    C'est un état ?
    Ou ça pousse de l'intérieur ?  

    Sais pas ...

    Et en fait ...  
    Ce s'rait dû à quoi ?
    Ah si !...  Je sais ...  
    C'est une sorte de tristesse endémique ...  
    Qui s'est mise en route ...
    Et ne parvient plus qu'à guérir pas ...


    C'est "bizarre" en tous cas ...
    C'est comme de marcher sur le sable mouillé ...
    De me retourner ...
    Et de ne plus retrouver trace de mes pas ...  
    Comme si je n'étais pas passée par là ... 

    Mais alors je me dis ...  
    C'est par où qu't'es passée ?

    En fait ...
    C'est un peu comme les paroles ...
    Elles se bousculent à l'intérieur ...
    Me taraudent l'esprit et le coeur ...
    Mais ne peuvent sortir ...
    Je me force à le leur inter-dire ...
    Car même si elles y parviennent ...
    C'est un peu comme si je n'avais rien pu dire ...


    Je me retourne et n'en trouve plus traces ...
    Comme si je n'étais pas passée par là ... 


    Mais alors ...
    C'est passé où c'que t'avais écrit ?...
    Ai-je seul'ment jamais rien dis ?...





    Oui ...  
    C'est bizarre ...
    5
    abon
    Jeudi 20 Mai 2010 à 13:12

     je ne sais que dire...

    à plussss

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