• Ciel ! Bonne nouvelle !...




    " l'Imposture "


    AVATARS


    a rencontré son destin !...






    " Hello !
    " I'm back again ...
    " To share with you ...
    " My heart and soul ...






    Les paroles qui convenaient






    J'ai aimé vous offrir ce magnifique Santana ...




    " Transcendance "

    AVATARS





    Dans un "LIVE" exceptionnel et rare ...

    Pour vous accompagner au coeur de "l'Imposture" ...

    Je trouvais qu'il convenait parfaitement à la promenade à  laquelle je vous convie ...





    AVATARS





    L'imposture

    est un de mes tableaux ...

    Mais ce n'est pas n'importe lequel de mes tableaux ...

    Ce tableau fut motivé par une véritable imposture ...

    Et pas des moindres s'il en est !...


    AVATARS






    J'ai décidé de vous expliquer tout cela dans cet article ...









    Déjà ...  Et pour mieux comprendre ce tableau
    Duquel jusqu'à présent je ne vous ai donné à voir que deux clichés ...
    J'ai pris soin dans l'après-midi, maintenant qu'il est "paré" pour son grand voyage ...
    De vous le détailler ici en images ...
    Que vous découvrirez dans le diaporama ci-dessus ...





    AVATARS   L'imposture


    Est un tableau résultant d'une profonde émotion que j'ai eu a traverser au cours de l'année 2001 ...

    Il a été crée d'une seule traite, sur de nombreuses heures d'affilée, sans discontinuer ... Commencé un soir, continué de nuit et encore dans la journée du lendemain, jusqu'à son point final ...  Dans le flot d'une grave offense, d'une colère et d'une impuissance à réagir, à me défendre ...  De toute façon, il était trop tard, le mal était fait ... 

    Ce tableau, tel que vous le voyez, je ne l'ai jamais retouché ...  Il est resté semblable tel que créé dans la foulée ...  Tel qu'imaginé et composé au moment où je commençais mon travail et petit à petit se révélant à moi ...  Je suivais ce que mes pinceaux me dictaient, ce que mes émotions me suggèraient ...  Il est exactement le reflet de ce que je ressentais et m'est sorti droit du coeur, de l'esprit et de l'âme ...  Il est le strict résultat d'une odieuse imposture ...

    Je vais vous expliquer ...





       AVATARS  Tout d'abord le matériau ...







    AVATARS   Ce tableau est réalisé sur une ancienne palette ...  Avec ce que je nomme moi des "Râclures" ...

    Je ne peins pas avec de petites palettes joliment ovales ayant un p'tit trou pour le pouce là ...  Non ...  Jamais ...  C'est fichtrement impossible cela pour moi ...  J'ai bien trop besoin de place pour mes mélanges ...  M'est avis que ce sont des palettes d'arnaque pour les bleus ces palettes là ...  J'en ai quelques unes de ce modèle mais elles sont immenses et je vous assure bien que quand elles sont pleines de couleurs, ben ça pèse lourd au bras ...  L'huile, c'est lourd !...  C'est une image bien sûr que l'on donne au peintre d'avoir une jolie petite palette à bout de bras mais en général un peintre qui se respecte a besoin d'avoir les mains libres et beaucoup d'espace disponible sur sa pallette pour faire ses mélanges ...

    Parfois, pendant que je peins, je tiens dans une de mes mains pas moins de sept voire même parfois dix pinceaux de couleurs différentes ...  Voyez l'baz'art ???  Et mon autre main souvent elle est un pinceau à elle toute seule !  Chacun de mes doigts sert à travailler la couleur sur la toile ...  Je frottre, je gratte, je râcle, je mélange, j'atténue ...  Et en plus avec cette main là je peins aussi évidemment ...  Vous comprendrez qu'avec pareil système il m'est impossible de tenir en plus une palette a bout de bras hein ?...  Donc ...  J'ai trouve mon p'tit système perso bien à moi ...

    AVATARS   J'utilise une ancienne petite table de télévision, de celles des années 50-60-70 et de l'avènement du "p'tit écran" ...  Elles sont sur roulettes, ce qui me permet de déplacer mon plan de travail en avant, en arrière, sur le coté ...  Elles sont archi-moches ces tables là mais ça on s'en fiche !...   Quatre pieds en métal, une petite tablette d'appoint à mi-chemin entre la tablette du dessus et les pieds à roulettes si vous voyez le schéma, sur laquelle je mets mes bouteilles de térébenthine, d'huile de lin, mes liants et encore plein de brols dont j'ai besoin quand je peins ...   (Je suis grave quand je peins il paraît) ...  Ces tables se trouvent aisément chez Oxfam, aux Petits Riens, chez les disciples d'Emmaüs ...  Moi, j'en ai trois !...  Ben oui ...  Parc'que des fois je peins sur plusieurs tableaux simultanément ...  Alors il me faut de la place, de l'espace, de la palette et de la couleur ...

    Ma palette c'est une planche de triplex marin, ca  ne gondole pas, ça n'absorbe pas, ca ne déssèche donc pas la couleur ...  C'est là dessus que je dispose , après l'avoir enduite d'abord d'huile de lin, abondamment, et puis de blanc d'Espagne après absorption de l'huile pour la parfaite visibilité et la luminosité, toujours très au bord vers l'extérieur de la planche, tout mes petits tas de couleurs ...  Je procède toujours dans le sens des aiguilles d'une montre, de la gauche vers la droite, je commence par les jaunes, puis les ocres, les rouges, les terres, les verts, les parmes, les bleus et enfin les noirs !...  Oui !  Il y a plusieurs sortes de noirs oui !

    Je ne place JAMAIS de blancs sur ma palette !...  Pour moi le blanc n'est pas une couleur !  Il est un éclaircisseur, un adoucisseur, un matifieur, un nuancier si on veut même un épaississeur mais pas une couleur !...  Pourtant j'utilise le blanc abondamment ...  Seulement  ...  Jamais à titre de couleur ni non plus pour en faire usage de "lumière" ...  Pour moi la lumière doit être le résultat de la juxtaposition des clairs et obscurs, des primaires et secondaires  ...  Par exemple le bleu et le rouge côte à côte, ça donne de la lumière, de la splendeur ...  L'orange et le violet, qui sont deux secondaires ...  L'une venant du rouge mélangé au jaune, l'autre venant du rouge mélangé au bleu ...  Voyez ?...  Ce sont des secondaires ...  Les secondaires sont couleurs issues de mélanges entre deux primaires oui ?...  La lumière pour moi vient aussi des délimitations de celles-ci dont proviennent encore la forme, les ombres, les reliëfs, les contrastes ...  Je veux dire qu'en mettant côte à côte par exemple le jaune et le vert, dont l'une est primaire (le jaune) et l'autre secondaire (le vert obtenu par le mélange du jaune et du bleu) ça me donnera moins de contrastes et de volumes que si je mettais par exemple côte à côte le même vert mais avec de l'orange ...  Parce que le vert et le jaune sont extrêmement proche par le mélange même alros que le vert contenant du jaune et du bleu, l'orange contenant du jaune et du rouge ils sont plus distants ...  Enfin bon, je me comprends quoi ...  J'espère que vous aussi ...  LOL !...  Mais vous savez, tout cela, il n'y a que le pinceau à la main qu'on le comprend ...  Et puis encore, pour dire le vrai, je ne calcule absolument jamais rien de tout cela ...  Ca se passe au pif je dirais, c'est instinctif, c'est mon oeil qui travaille bien plus que mon cerveau ...  Mon oeil ...  Et mon "ressenti" ...  Oui ...  Enfin, pour en revenir aux blancs,  je l'utilise souvent "à cru" mais alors c'est intentionnel parce que c'est comme ça que je 'vois' les choses à ce moment là ...  Oui, il y a aussi plusieurs sortes de blancs oui !  Il faut savoir que j'achète en général mes couleurs en gros tubes et mes blancs et noirs en gros pots ...





    Petit aparté de peintre : 

    Quand je dis que le blanc pour moi n'est pas une couleur je sais que d'aucuns pourraient ne pas m'en comprendre, que d'autres pourraient me contester ...  Aussi vais-je vous expliquer mon point de vue à ce propos.  Imaginons ensemble un drap de lit dit "blanc de blanc" (genre dash quoi voyez?  Lol ... ) tendu et bien ouvert sur une corde à linge dans une belle prairie bien verte !  Vous les voyez ?...  drap, prairie et corde !...  Ajoutez-y encore un ciel de ces beaux jours où l'on sèche le linge dehors ... (Mais oui, moi je fais ça encore !...)  Nous avons là déjà réunies trois couleurs dont deux primaires et une secondaire oui ?...  Le ciel et la lumière du soleil, a savoir le bleu et le jaune, couleurs primaires, et la prairie, verte, couleur secondaire obtenue par le mélange du jaune et du bleu ...  Ce serait presque comme de dire que le ciel et le soleil "produisent" ensemble la couleur de la prairie si vous me suivez bien ...  Au milieu de tout cela une surface plane, dite blanche, le drap ...  Eh bien, en regardant ce drap et en "l'imaginant" blanc votre oeil vous trompe !!!   Si je devais peindre ce drap, bien entendu que j'utiliserais à fond le blanc comme "matériau de remplissage" mais non pas comme "couleur" !...  Parce que ce drap, contrairement à ce que nous dira notre oeil déformé par nos idées toutes faites, il n'est PAS blanc !   Non ! ...  Il porte sur lui les trois principales couleurs qui l'entourent ...  Le bleu, le vert et le jaune !...  Et toutes les ombres et les jeux de lumières qui s'amusent autour !...  Et donc pour peindre ce drap tendu bien sûr que je vais d'abord remplir l'espace "drap" de blanc ...  Mais je pourrais tout aussi bien, comme en aquarelle, réserver la clarté même du fond de mon tableau et travailler sur cette clarté existant déjà pour y faire apparaître, selon les endroits et les positions du drap sur le fil, toutes les nuances ABSORBEES  par ce drap !  J'entends par là que plus j'irais haut dans la représentation du drap plus il sera irrisé de bleu, légèrement certes mais de bleu ...  Plus j'irais bas dans le drap plus il prendra des teintes verdâtres, à savoir la couleur de la prairie au dessus de laquelle il est tendu, et en plus, je donnerais à ces deux couleurs, le bleu et le vert, des tonalités de jaune selon l'exposition du drap face à la lumière du soleil ...  Me comprenez vous en cela !?...  Et ce n'est pas tout du tout !!! Il reste les ombres ...  Parce que si je me contentais de peindre une surface rectangulaire blanche pour signifier l'emplacement du drap entre ciel et prairie sur le fil je n'aurais là non pas un drap de lit mais bien une forme géométrique laissée blanche ou enduite de blanc ...  Point ...  Pour que cette forme devienne un drap, visuellement, et c'est là toute la magie de la peinture, il faut AUSSI que je lui donne des mouvements !  Car même par journée calme et sans vent, le drap il bouge !  Oui ?  Donc en bougeant il crée des mouvements et ces mouvements provoqueront des demies teintes ombrées sur mon drap ...  Vous voyez ?...  Et ce n'est pas tout !...  Je ne vais naturellement pas me contenter de mettre quoi ?  Du noir ???  Du gris ???  Pour mes ombres !?...  Mais que nenni !!! Là où le drap sera irrisé des tonalités plus particulières au ciel, j'accentuerais le bleu de telle sorte à créer dans ce bleu léger léger des ombres bleutées un rien plus soutenues et de même je donnerais aux tonalités vertes dans le bas du drap des accents d'ombre verdies oui ?...  Et le soleil dans tout cela ?... Il est jaune point final ???  Mais non !  Il irrise de lumières diverses le drap et par endroits laissera passer sur le drap, dans le bleu comme dans le vert tout comme dans la partie laissée originellement enduite ou réservée et 'dite' blanche des accents jaunis pouvant aller jusqu'à l'ocre, pouvant se diluer dans la surface dite blanche ...  Me suivez vous ?...  Si vous regardez bien autour de vous et que vous prêtez attention à tout ce que l'on dit blanc, vous verrez que rien, mais rien autour de vous n'est blanc non !...  Tous ce qui est dit blanc est influencé par les couleurs qui l'entourent ...  Le blanc est par essence même la tonalité la plus basse, la plus neutre, mais aussi celle qui absorble le plus de lumière donc aussi d'ombres donc aussi de couleurs qui l'environnent ...  C'est pourquoi je dis que le blanc n'est pas une couleur ...  Par essence le blanc est précisément cette tonalité qui n'existe que par la présence des autres couleurs qui l'entourent, par les lumières qui le crée visuellement et par les ombres qui le font exister !...  Regardez bien la blouse "dite" blanche du personnage à l'avant plan de mon tableau ...  Nulle part, à aucun endroit, cette blouse n'est vraiment blanche !!!  Nulle part !...  Regardez bien bien !... 
    Je vous le place et nous allons l'analyser ensemble ...  AVATARS  Voilàààààà !... 
    Alors, au dessus, sur les épaules, le tablier est presque gris bleuté !...  Pourquoi ?  Parce qu'il prend les tonalités les plus proches qui sont celles du ciel et du personnage qui surplombe le tableau dans le second plan ...  Plus nous allons vers le côté gauche inférieur du tableau, plus le blanc du vêtement se neutralise ...  Il perd l'intensité des ombres pour gagner en lumière ...  Mais jamais il n'est blanc !...  Il garde marqué en lui des nuances de bleu gris irrisant jusqu'au coin inférieur gauche du tableau ...  Le bras du personnage, sur le dessus , prend la totalité de la lumière ...  Il est donc presqu'entièrement dans l'éclat lumineux, ce qui neutralise presque entièrement la nuance pour ne faire plus qu'éclat ...  C'est grâce à cet effet par conséquent que l'on peut comprendre, par contraste de l'ombre du sous-bras que le tablier est en pleine lumière mais non pas qu'il est blanc !...  Car même aux limites de la lumière, et c'est pour que vous compreniez mieux que j'ai déformé l'image, vous constaterez que ce "dit" blanc garde en lui l'impression des couleurs qui l'entourent ...  Sur toute la surface du vêtement du personnage, aucun endroit ne peut être dit "blanc de blanc" ...  Si je m'étais contentée de me laisser tromper par "l'idée de la vision" j'aurais mis du "blanc" partout et j'aurais eu une tache claire au milieu du tableau !...  Rien de plus !...  Et c'est ça en fait, la magie de la peinture ...  C'est de parvenir non pas à peindre "l'idée de ce que l'on voit ...  Ou l'idée que l'on se fait de ce que l'on croit voir" ...  (Ce qui veut dire que le tablier du gars il est dit "blanc" et donc je le peins blanc) ...  Mais bien tout bonnement "ce que l'on voit ...  De ce qui SE PASSE VISUELLEMENT là devant moi ! "  Et c'est un monde !...  Un monde de différence ...  C'est ça, en fait, l'impressionisme je crois ...  Non pas le visuel ...  Mais l'impression que me donne le visuel ...  Je ne sais pas si j'ai été bien claire (Ah !  Claire !...) mais si vous aimez mieux comprendre cette magie laissez moi un mot, je peux vous apporter des 'éclairages' ...  C'est ma passion moi, l'impression du visuel dans les ombres et les lumières !...  J'adore !... 

    Fin de cet aparté du peintre ...







    AVATARS   Continuons à présent ...  Et je mets toujours hyper généreusement de la couleur sur ma palette ...  Ca !...  J'aime la matière moi ...  J'aime l'onctuosité, l'extrême volupté, oui j'aime la sensualité de la couleur à l'huile c'est incomparable ...  Evidemment, ça a ses inconvénients comme le sêchage par exemple qui est très lent et qui peut compliquer les retouches, l'entre-sèchage qui oblige à la prudence sous peine de voir le tableau se transformer en un tas de boue grisâtre et  bien sûr aussi le déssèchement des couleurs sur la palette qui lui est contradictoirement ultra rapide mais on s'y fait ...  Moi, ça va, l'huile c'est mon truc et j'adore ça ... 

    Soit !

    Il se trouve que ces palettes perso elles saturent au bout d'un certain temps ...  Ou alors les mélanges sont tellement nombreux que la palette se met à ressembler elle-même à une espèce de tableau abstrait et vachement coloré où les nuances restent dans le sens de départ, donc du clair à l'obscur lui donnant déjà des formes, des contours, et des reliëfs bien sûr obtenus naturellement par superposition des différentes couleurs que j'y ai mélangées ...  Ou encore que les nombreuses couches et surcouches de couleurs , dont certaines ont séchés, dont d'autres ont des croûtes, fasse que je ne sois plus en mesure de faire du travail très propre ...

    Dans un premier temps alors je procède à ce que j'appelle les "râclures" ...

    C'est à dire que je me mets à râcler les excédents de peintures, durcies au dessus et molles en dessous et que je les badigeonne au couteau ou à la truelle, un peu à la hue et à la dia, sur un autre support vierge en guise de fond ou alors que carrément je me mette à sculpter avec cette matière un peu brute sur une autre toile et que d'office je m'en fasse un tableau dans la foulée ...  Le "mozart" par exemple ici dans mes pages est un tableau de cette essence là ...  Il a été sculpté dans de la râclure, il m'a pris en tout et pour tout deux heures je crois et basta c'était bon comme ça ...  Je ne modifie que peu souvent les "râclures" puisqu'elles portent déjà en elles ce qu'elles ont à donner vu qu'elles sont déjà le résultat de tout un travail préalable sur la palette ...  Cette technique me permet de la sorte de ne pas perdre mes vieilles couleurs et aussi de me défouler en fait un peu sans but précis ...  En général je suis toujours très contente du résultat ...  Certaines râclures par contre restent parfois là pendant des mois avant que je ne les reprenne ...  Mais bon, ça dépend aussi beaucoup de mes humeurs du moment faut bien l'dire ...


    AVATARS   Enfin, il arrive que la palette sature complètement et que même je ne parvienne plus à m'en sortir avec mes râclures ...  Alors celles là eh bien elles deviennent par elles-mêmes et par le fait de leur coloration un support pour un futur tableau ...  C'est là l'origine même, l'origine matérielle j'entends, de l'Imposture ...

    l'Imposture a été réalisée sur une palette ancienne pleine de résidus de couleurs qui trainait là et que dans l'urgence du besoin de me défaire de ce que je ressentais en moi comme émotions très contraires et toutes très douloureuses je l'ai attrapé et me suis mise à peindre dessus ...  Ce qui explique cet aspect grumeleux, inégal, ce genre de reliëf propre à ce tableau là ...  Car il est véritablement peint sur un ramassis de mélanges de couleurs et je n'ai fait que de travailler dedans, inspirée déjà par des formes, des mouvements, des nuances qui existaient là de ma main lors du travail sur d'autres tableaux .....  Bien sûr que j'ai aussi travaillé en sus, faut pas croire quand même que ça va tout seul hein ...  Mais je veux dire que je tire parti, en quelque sorte, de ce qui déjà est présent sur la pallette et à son mot à dire ...


    Ouh la la la la la la la la vous n'imaginez même pas comme le fait de parler de tout cela me donne l'envie de peindre !...  Ce serait vraiment génial si je pouvais me remettre à peindre !!!  Je serais super contente de faire de nouveaux tableaux tiens moi !  J'en reviens à l'imposture parce que je bavarde là ...  Mais sachez que ces détails ont leur importance vous allez sous peu comprendre pourquoi ...






       AVATARS  Ensuite ... L'évènement initiateur du tableau ...





    l'Imposture voyez vous est en rapport avec ce que l'on nomme la nomenclature ...  La nomenclature, c'est ce qui appartient en propre à celui qui crée, qui professe, qui invente, qui imagine, qui inaugure ...  Ce que l'on appellera non pas le secret professionnel mais bien le modus professionnel ...  Le mode propre à celui qui l'utilise après l'avoir imaginé, inventé, vous voyez ?  Or dans ce tableau il s'agit d'une imposture liée à ma nomenclature mais pire encore, liée à mes styles et genres vous allez voir !  

    Que c'est pas piqué des vers l'histoire !... 
    C'était l'époque où mon asbl était encore basée à Tongrinne près de sombreffe ...


    AVATARS   Depuis bien des années, bien avant même que je ne crée mon asbl, j'acceptais de prendre non pas des élèves mais bien des "apprentis" que j'appelle ça moi, en peinture, en modelage, et en d'autres disciplines vu que quand même je suis polytechnicienne en art ...  Ca ne veut rien dire de particulier cette expression là sauf que ça laisse entendre que moi je fais de tout avec tout !... Il fallait bien que je donne un nom à cette tournure mentale et artistique qui m'est propre et qui m'habite et pour faire court j'appelle ça "Artiste polytechnicienne"  C'est très pratique à utiliser et surtout ça coupe court à toutes sortes de stupides questions que j'aime à éviter du style : "C'est quoi votre genre ?...  C'est quoi votre technique ?...  C'est quoi votre spécialité ?..."  Comme je suffoquais littéralement quand on me posait ce genre de question et que je répondais toujours et invariablement : "Le mien de genre, la mienne de technique, la mienne de spécialité !!!... " En général les gens restaient comme deux ronds de flan et souvent même outrés !...  Mais qu'est ce donc qu'elle nous raconte celle-là ?...  Pourtant il me semblait que la réponse était correcte et très fidèle à ma réalité ...  Mais bon ...  C'était tout juste comme si j'avais blasphémé, ou comme si je n'avais rien dit alors que j'avais tout dit ... 

    Les gens ils aiment bien qu'on leur donne un nom pour les choses sinon ils se sentent perdus et pour se retrouver ils préfèrent, sans analyser ni comprendre, croirent qu'on ne fait rien, ou qu'on bluffe, ou qu'on n'est capable de rien ...  Alors, pour résoudre ce souci, j'ai enfin trouvé une belle parade, un merveilleux raccourci, et je dis maintenant, invariablement et assez fière de moi je dois l'avouer : " Je suis artiste polytechnicienne !..."  Oups ...  Ca laisse un p'tit blanc tout d'abord ...  Pourtant c'est parfaitement vrai ...  Y'a qu'à venir voir ma Taverne d'Ali Baba et vous comprendrez aisément cela ...  Comme me  le disait un jour un inspecteur de la communauté Française en visite dans mon asbl : " Evidemment, ça crève les yeux que vous êtes une artiste plurielle (j'avais bien aimé ce mot là aussi d'ailleurs, et s'il me lit je l'en remercie) ...  Partout où on jette les yeux chez vous il n'y a que de l'art et encore de l'art ..." 


    AVATARS  Une autre fois c'était mon réviseur d'entreprises, qui pourtant est loin d'avoir une sensibilité et une disposition artistique qui me disait : " C'est incroyable avec vous ...  Tout ce que vous touchez devient objet d'art " ...  (Je le remercie aussi celui-là au passage, parce qu'à part ça je peux dire qu'il me fait royalement ch...  à toujours vouloir me circonvenir dans des chemins de rentabilité et de raisonnement de lucre !  Soit dit !...)

    Donc, pour faciliter la compréhension et surtout pour me faciliter la vie un jour je me suis généreusement baptisée "d'artiste polytechnicienne" et depuis les gens ben ils me regardent différemment quand je le dis ...  Une fois passé le blanc de l'hésitation à comprendre non seulement ils se mettent à réfléchir mais en plus ils me prennent au sérieux et pire encore, ils m'écoutent quand je commence à expliquer le foutoir immensément varié de choses que je fais et que je produis partant, souvent, de rien du tout il faut bien l'dire ...  En plus, comme je suis une spécialiste de récup'art, vous imaginez, avec tout ce que je glâne, qu'on me donne, que je trouve, que je déniche ...  Ouh la la la la la la la ...  Impossible de penser déménager encore une fois avant ma mort d'ailleurs !...  Ce serait la mort elle-même qui me déménagerait ...  Tellement il y en a du matériel et des matériaux autour de moi ...  Et tellement tout est toujours et constamment en devenir, en projet, en composition et en transformation évolutive avec moi ... 

    Comme je le dis souvent pour me faire simplement comprendre : "Tout est modulable avec moi !..."   Soit ...  Donc je disais ...  Que depuis des années je pratiquais des ateliers d'art thérapie ...  (Je suis diplômée A.Sociale et j'ai fais psycho/Géronto par conséquent j'ai naturellement marié l'art avec ça et ça a donné l'art-thérapie dans mon esprit ...  Ce que je nomme "L'Art de s'en sortir" ...  Je sais que je n'ai rien inventé mais quand même j'ai mon style bien perso et plutôt efficace ...  Avec le théâtre par exemple ça marche du tonnerre de dieu ...  Avec la peinture aussi, mais je  n'ai pas assez de public ...  Malheureusement les avatars constants de mon existence m'empêchent d'agir en toute sérénité ...  Mais enfin, voilà encore un mot donc qui tranquillise les gens tiens !) 

    J'accepte ainsi des apprentis en atelier, en individuel ou en groupe de maximum cinq, au delà c'est infernal et je ne parviens plus  à peindre moi même ce que je ne veux pas ...  Moi je peins au milieu des autres sinon quel sens ça a je vous le demande ...  Pour ce qui est du mot apprenti,  je pourrais bien mieux dire des disciples mais bon le jour d'aujourd'hui si je disais ça on croirait que je tiens une secte ...  Comme en plus je suis une personne plutôt suspecte, et suspectée conductrice de balais magiques et d'alliance avec je ne sais quel diable, je préfère m'abstenir d'employer ce vocable ...  Pourtant c'est bien le mot le plus approprié qui soit puisqu'il s'agit de transmettre non, c'est bien le but !?...

    Soit une fois de plus ...  Je continue ...


    AVATARS   De ce temps là j'avais quatre apprentis peintres en atelier, dont un togolais ...  Celui là il était plutôt ultra pédant, ultra imbu de sa personne alors que pourtant il peignait des croûtes infâmes d'un mauvais goût kitch a foutre à la poubelle sans hésitation ...  Il avait décidé de venir apprendre avec moi la technique de l'huile ...  Il s'est imposé à nous vêtu d'un cache-poussières blanc genre infirmier d'hôpital psychiatrique (d'ailleurs dans l'imposture, l'imposteur est vêtu d'une blouse blanche d'infirmier vous remarquerez ...) ceci sans nul doute pour en imposer de son sérieux et de ses compétences et pour se donner des allures de peintre et puis, selon ses dires, c'était pour ne pas se salir ... 
    Pffffffff ....  J'vous raconte pas !...  Il me courait sur le haricôt mais bon, chacun son truc non ?... 

    Moi quand je peins ben il faut faire gaffe quand on vient me rendre visite car c'est inévitable que l'on ressorte avec de l'outremer sur sa manche ou du véronèse sur son col, du blanc d'espagne sur le bout des doigts ou du vermillon dans les cheveux tellement que quand je peins j'en mets partout partout et je ressemble moi même à un tableau pour vous dire ...  Bref ...  Le gars lui il a failli voler dehors avec sa blouse impeccable plus d'une fois parce qu'il n'arrêtait pas de me faire des remarques ridicules, stupides et suffisantes qui me crispaient au plus haut degré et je trouvais même que s'il savait mieux que moi (alors qu'il ne savait juste rien du tout lui et d'ailleurs jamais il ne saura puisqu'il part du principe qu'il sait ...  Donc ... ) C'était au point même que je ne voyais pas bien ce qu'il fichait là dans mon atelier d'apprentissage avec nous tous mais bon ...  Je suis quelqu'un de très patient avec les gens en général et j'ai toujours espoir qu'ils puissent évoluer et s'améliorer ...  Tout le monde doit avoir sa chance avec moi ...  Ce qui fait de moi quelqu'un de trop clément ...  De trop tolérant ...  Indéniablement ! ...  Et je donne ...  Autant pour moi da !...  Pas suspicieuse pour un sou, pas défiante non plus hélas ...  Et d'une générosité crasse ...  Sans calcul aucun ...  Une tare !...

    Bref, ce type là avec sa blouse blanche d'infirmier d'aliénés au milieu des quatre autres peintres que nous étions il n'arrêtait pas d'énerver tout le monde tellement que pour finir je lui ai demandé gentiment de bien vouloir aller s'installer avec son chevalet seul dans le hall histoire de pouvoir nous concentrer sur notre travail dans l'atelier quoi je veux dire ... 

    A cette période là je fréquentais également un cours de dessin d'après modèle vivant à Tamines ...  J'avais très fort envie de mieux comprendre la technique de l'anatomie humaine puisque tout de même je représente souvent des personnages dans mes tableaux et que ma foi les raccourcis et les proportions c'est quand même bien d'avoir une idée de fond ...  Le gars s'est inscrit lui aussi !...  Sur mes talons enfin bon !...


    AVATARS   J'étais en cette période là aussi en plein travail de mise en scène de ma pièce de théâtre "Journal Parlé" avec un casting d'acteurs amateurs, tous des gens en réinsertion sociale, et j'avais besoin d'un musicien percussioniste de préférence africain ...  Le gars s'est imposé en faisant belle-belle à une des actrices ...  Il s'est littéralement fait enrôler de force !  Nous l'avons subi, lui, sa suffisance, sa pédance et ses remarques inapropriées de même que ses avis parfaitement nuls sur la conduite d'une pièce de theâtre en dynamique de théâtre-action mais bon ...  Entretemps l'actrice s'était amourachée de l'individu et voilà quoi, j'étais mal prise dans cet imbroglio là ...  Il tapait de la caisse à tort et à travers, voulait s'imposer, exigeait que l'on n'entende que lui alors qu'il devait non pas "faire partie de décor" du tout mais bien être le support musical qu'exigeait le déroulement de la pièce, du texte et de son sens ... 

    Enfin bon  ...

    Je travaillais à ce moment là également sur une série de douze tableaux qui devaient illustrer la pièce de théâtre, douze tableaux représentant chacun une des lettres du titre de la pièce de théâtre  - J O U R N A L   P A R L E - ...  C'était strictement MON IDEE !!!!  Je l'avais inventée dans la foulée de la composition théâtrale, elle m'était venue comme me viennent toutes mes idées, comme ça, paf !!!  Et donc j'avais mis en oeuvre ces douze tableaux illustrant chacun un pan du texte dans une forme symbolisée ...


    AVATARS  A cette époque là, en plus, il allait y avoir une exposition au centre culturel de Tamines  qui avait pour thème " La femme dans la peinture ".  La prof avec laquelle je travaillais en dessin sur modèle vivant m'avait proposé d'en faire partie et en cours d'atelier avec mes apprentis j'avais mis en route une série de six tableaux que je comptais présenter à l'exposition ...  Le gars s'est imposé auprès du prof et est parvenu à s'infiltrer parmi les participants ...  Je me demandais toujours bien quelle croûte il allait oser présenter mais bon, je gardais ça pour moi et j'espérais bien que les décideurs auraient le bon goût de le remettre à sa place mais ça, c'était compter sans l'adresse typiquement propre aux escrocs ...

    Un soir, à la fin d'une répétition avec les acteurs le gars m'a demandé s'il pouvait rester en atelier et travailler toute la nuit pour achever certains de ses tableaux ...  J'ai accepté ...  Je m'demande toujours bien pourquoi mais bon, je suis comme ça, je crois malgré les évidences, je crois toujours moi à la sincérité et au bon vouloir ...  Soit ...

    Le lendemain matin je l'ai trouvé qui roupillait dans le petit canapé en osier que j'avais dans mon atelier pour mes propres modèles ou pour moi parfois m'assoupir quand je travaillais tard dans la nuit ...  Il roupillait, toujours vêtu de son cache-poussières blanc d'infirmier/peintre, il sciait du bois tellement fort qu'il ne m'a même pas entendu rentrer ...  J'ai regardé sur le chevalet pour voir ce qu'il avait fabriqué de la nuit et c'est là que j'ai eu ma première surprise d'une suite de surprises assez méchantes ... 

    Sur la table à côté du chevalet il y avait un carnet de croquis, (à moi d'ailleurs et qu'il avait pris pour son usage personnel) et dans lequel, en feuilletant parce que la curiosité m'y avait poussée par une sorte de préscience, jai retrouvé esquissés grossièrement, et d'une manière à faire hurler au désastre un plafonneur, les sujets et les motifs de mes six tableaux, ceux que je comptais présenter à l'expo !!!!   J'vous dis pas ma tête ...  J'ai réveillé le mec aussi sec d'un coup d'pied dans l'tibia ...  Oui, j'ai fait ça !  Oui !  Parce que j'étais en colère enfin voilà ...   Il a sursauté et je lui ai jeté le carnet de croquis à la figure lui demandant : " C'est quoi ça ? " ...


    AVATARS   Il m'a dit, suave, et pas très bien réveillé : "Oh mais c'était juste pour me faire la main ..."  Ah oui ???  Pour se faire la main ???  Bien !  A quoi il a ajouté, de sa superbe : " Mais qu'est ce que tu crois ?!!!  Pour qui tu t'prends ?...  Tu crois que tu es qui pour que tu imagines que j'aurais besoin de te copier ?..." ...  

    Stupéfaite je restais là les bras ballants ...
     
    Il me faut vous dire que la question : "Mais pour qui tu t'prends ?..."  est une question qui me hante dès que je suis en processus de création ...  Elle me hante, elle me terrorise, elle m'assourdit les tempes, et c'est même au point qu'un jour j'ai fait un tableau, qui appartient maintenant à ma fille ainée qui l'a en permanence sur son mur dans son logis, un tableau où j'ai peins, en trompe-l'oeil, un papier punaisé au mur sur lequel est écrite cette fameuse question qui toujours résonne à mes oreilles quand je crée, et surtout quand l'état de grâce me prend en créant : "Mais pour qui t'u t'prends ?..." 

    C'est vrai ça me dis-je, pour qui je m'prends ?...

    N'empêche, je voyais tout de même bien que le gars avait littéralement copié mes sujets avec des annotations de couleurs et des iindicatons de compositiion ou alors quoi, j'étais débile moi ?...  Aussi, et malgré les terribles doutes qui m'envahissaient et gambergaient dans ma caboche, et malgré que dans ma tête une voix avait l'air de me dire : "tiens toi tranquille là, pour qui tu t'prends !" je suis quand même parvenue à me forcer à ce moment là et je l'ai invité à aller "se faire la main "ailleurs que dans mon atelier et de un !...  J'ai eu ce courage là ...  Tout de même non ?  Mais c'est pas fini !...  Le soir même j'allais à l'académie à Tamines pour mon cours de dessin, il était là !  Evidemment !  Ce genre de gens ça n'manque pas d'air ...


    AVATARS   Il faisait son suffisant comme toujours et roucoulait la prof en rapport avec l'expo ...   De là où j'étais en train de suer du fusain sur mon modèle je l'entendais parler de poésie, et de spectacle et de textes et toutes sortes de choses de ce genre et la prof elle, la sotte faut bien l'dire, qui se laissait pigeonner et qui acquiescait devant son air de deux airs à l'autre là et moi qui fulminait dans mon coin parce que je me disais qu'il allait me falloir trouver d'autres sujets pour mes six tableaux parce que je ne pouvais tout de même pas prendre le risque d'avoir un drôlard qui viendrait présenter des tableaux qui risquaient, de près ou de loin, de ressembler aux miens ...  L'ambiance était à couper au couteau dans mon mental je n'vous dis qu'ça !...  Et le temps me manquait en plus car même si je peins vite il y a des fois où il me faut aussi beaucoup beaucoup de temps ...

    Et puis j'avais les répétitions, les douzes tableaux de la pièce et mon asbl quand même je ne chômais pas ...  Le gars lui c'était un glandeur de première qui ne faisait que de soigner ses relations publiques et qui copiait mes idées ça je l'avais compris ...  Mais je n'avais pas encore tout compris !  Non, pas tout !


    Je suis parvenue à terminer six autres tableaux dans les deux semaines qui ont suivi, tableaux que j'ai travaillé des nuits entières repartant de ceux que j'avais commencé et j'ai pu finir mes toiles pour le jour de l'accrochage ...  Quand je suis arrivée dans le hall du centre culturel avec mes six toiles à accrocher, nous étions mercredi soir, le plagieur était là, tout sourire et ronds de jambes au milieu des organisateurs ...  Et moi, qui suis toujours une espèce de mutante dans ce monde, qui ne parvient jamais à m'imposer nulle part et qui ai peur de tous les regards j'arrivais là pleine de doutes, de craintes et d'appréhensions ...  Que vaiaient mes petits tableaux de rien du tout face à ceux des autres qui ont toujours l'air de tout savoir et qui parlent de vendre avant même que d'avoir peint même si pour beaucoup ils ne sont même pas capables de dessiner convenablement une bête bouteille sur un plan droit !...

    Le vernissage c'était le surlendemain ... 

    Le plagieur n'avait lui encore rien accroché, il minaudait les organisateurs pour obtenir un délai, prétextant que "son oeuvre" sêchait !...  Et donc, à  la place où il devait accrocher ses six toiles c'était le vide ...  Le vide de l'attente, ou du mystère mais n'empêche ...  Le vide ...  Un vide qui me faisait peur, je dois bien l'avouer, un vide qui me hantait au retour vers chez moi ...  J'avais comme une prémonition mais bon ...  Cette nuit là d'ailleurs je n'ai pas dormi, j'ai peins ...  J'ai peins des râclures justement sur du carton ondulé que j'avais enduit à la colle à tapisser vite fait ...  Six que j'en ai peins !!!  D'une traite, parce que j'en avais bien besoin ...


    AVATARS   J'oubliais aussi de vous dire que ma prof de dessin m'avait demandé de créer une "installation" à mettre dans le hall du centre culturel pour le soir du vernissage ...  Une installation dite "éphémère" qui devait prendre place au beau milieu du tout pour servir d'oeuvre inaugurative ...  J'avais crée pour ce faire, à partir de belles et grandes écorces de bois ayant gardé le format impeccable du tronc d'arbre, un ensemble de neuf pièces pour illustrer les neuf peintres qui participaient à l'exposition ...  Ces neuf écorces je les avais bagigeonnées à l'écoline diluée dans des nuances allant du bleu très profond au vert mousse ...  J'avais imaginé de les faire tenir debout dans un tas de sable du rhin ...  Et au milieu de tout cela, disséminées un peu "au jeté" j'avais décidé d'y parsemer de grosses perles de verre allant de la taille d'une balle de tennis à la taille d'une balle magique ...  Toutes ces perles étaients elles aussi irrisées de tons allant du bleu profond au vert de sous-bois ...  Ephémère oui mais costaud la présentation et j'en étais assez fière ...

    Or le matin du lendemain, c'est à dire la veille du vernissage, ma prof de dessin me téléphone et me dit, d'un ton extrêmement ennuyé je dois bien le reconnaître, que finalement elle avait changé d'avis et que mon installation n'était pas appropriée au thème de l'exposition ...  Pourtant pour moi, écorces et perles c'est féminin, ecorces et perles c'est vie !...  Je tremblais de tout mes membres au téléphone, je ne me sentais pas bien, j'avais oui, j'avais la nausée ...  J'avais du mal à parler d'ailleurs et je tâchais, tout en me râclant la gorge, de proférer quelques mots : "Il n'y aura pas d'installation éphémère alors ?..."  Et elle de me répondre : " Euh ...  Si ...  Mais bon ...  On a quelque chose de plus adéquat tu comprends ...  Et puis voilà, ce n'était pas définitif le choix et puis je ne suis pas seule à décider tu comprends, enfin nous avons changé d'avis !..." 

    Je prends acte donc ...  Je n'ai pas cru bon demander quel serait l'artiste qui aurait droit à cette installation, mon âme me criait la vérité de l'au dedans de moi ...  C'était le peintre/infirmier ...  J'en étais certaine ...  Je le sentais avec une sensibilité qui me liquéfiait littéralement l'intérieur, le corps et l'esprit !...  J'étais tout juste bonne à mettre dans un cercueil ...  Ni plus ni moins ...  Je ne sais plus du tout comment j'ai raccroché le téléphone, je ne sais plus si j'ai été polie, si je l'ai saluée ...  Je ne sais plus rien, juste que je ne me sentais pas bien ...  J'étais je ne sais pas dire moi, j'étais cassée oui voilà, j'avais comme l'impression qu'on m'était passé dessus avec un tank ...  j'étais chenillée quoi !...  Si vous voyez ...  Je ne parvenais même pas à pleurer ...  C'était inutile d'ailleurs, inutile et vain ...  Et mon âme le sentait bien ...  Je restais là, au milieu du hall de la maison, cette asbl dans laquelle j'oeuvrais, et je me sentais nulle et à ch... ! 

    Rien de moins !

    Le lendemain c'était le vernissage ... 
    Il fallait y aller malgré tout puisqu'il y avait des tableaux à moi ... 
    Il fallait faire acte de présence, ne fût ce que par politesse ... 
    Je me suis poussée jusque là comme j'ai pu, avec des pieds de plomb et des dents en acier dans la bouche ... 
    Je n'arrivais plus à déglutir, c'est vous dire ...


    AVATARS   Arrivée sur place, la première chose que mon oeil a capté c'était une immense chose hideuse flanquée bien au milieu du hall ...  Une chose je dis parce qu'il m'était impossible d'appeler cela autrement ... 

    je me faisais des remontrances internes en me traitant de mesquine et d'autres petits noms joyeux pour me faire la leçon mais tout de même force me fut d'admettre que  là, au beau milieu du hall, et à la place de mes écorces qui y auraient été du plus bel effet, trônait une chose oui, une espèce de morphologie parfaitement difforme ...  Au pied de laquelle un grand panneau sur lequel il était marqué "La Femme" ...  En caractères vilains ...  Moi je calligraphie, et je suis très très soigneuse dans les finitions ...  Le lettrage est pour moi de grande importance ...  Il souligne l'oeuvre, il la porte ...  Là, c'était ce que j'appelle des "scraboutcha" de la plus mauvaise eau ... 

    Et l'oeuvre ?...  Ah !   L'oeuvre .!..  Parlons en ... 

    Elle était grossièrement taillée dans un bloc de frigolite (je n'ai rien contre la frigolite, je l'utilise bien souvent moi aussi, il en traîne partout dans ma maison et elle me donne des tas de satisfactions ...  Mais elle demande aussi beaucoup de soin sans quoi ça ressemble inévitablement à une éponge usée et éculée remplie de petite boules volages sur le point de s'évader de l'ensemble)  Cette structure avait été vulgairement et sommairement peinte à la gouache orange vif !!!  Si si si si si !...  Et ca se voyait à l'oeil nu que c'était de la gouache ( Et je  n'ai rien contre la gouache non plus que du contraire je l'adore mais bon, sur la frigolite, il faut y aller avec beaucoup de patience et de dextérité sinon ça ressemble très très vite à une serpillière délavée ...) ... 

    Et la forme ?...  Ben ...  Difforme da ... 

    Il y avait sûrement bien des bras oui, et des jambes aussi, et une tête c'est sûr, et des seins, et un ventre ...  Si si si si si si tout y était !...  Mais bon ...  Fallait chercher hein ...  Picasso aurait dégueulé  d'ssus ça c'est sûr !...  Moi je ne suis pas Picasso et de loin mais l'envie de vomir m'avait moi aussi étreint !...  Seulement je n'étais pas encore au bout de mes surprises !...  Loin s'en faut !...

    'Tendez seulement ...  Le meilleur reste à venir ...   Ou le pire ?...


    AVATARS   J'entrais, bien que contre mon gré, dans l'espace d'exposition et c'est là que j'ai eu ma seconde surprise de la soirée ...  Et pas des moindres ...  A la place du vide laissé avant-hier par le peintre/infirmier il y avait ce que l'on nommera "MES oeuvres" !!!  Du moins ma technique, mes idées, mes projets !!!  Car enfin, face à moi, accrochés au mur du fond à la place qui fut octroyée au plagieur se déployaient six tableaux hideux, outrageusement colorés, encadrés de bois peint en doré !!!  Déjà !...  Mais ce n'est pas tout non !...  Ces six tableaux de très mauvais goûts étaient tous structurés de formes se voulant féminines autour de six lettres :  " F E M M E S  ! "  Une lettre pour chaque tableau !!!   Si !!!   Si si si si si !!!  Vous avez bien lu oui ! 

    Dieu, quel choc mes aïeux j'ai là subit !...

    Mon idée de mes propres tableaux des douze lettres de "JOURNAL PARLE" trônait là devant mon nez !...  Mon idée avilie, plagiée, contrefaite, saccagée, moche et laide, nulle à vomir, honteusement détournée de son objectif initial !...  Mais mon idée !...  J'en restais éberluée !...  Frappée de mutisme ...  Secouée ...  Je me retournais pour chercher le regard du connard, excusez moi du vocable ...  Justement il faisait pareil, m'ayant repérée il cherchait à capter le mien ...  J'en restais soufflée ...  Rien que j'ai pu faire, rien que j'ai pu dire ...  Rien ...  Paralysée moi ...  Sans possible réaction ...

    Silencieuse et toute tremblante d'indignation je me dirigeais tout près de mes tableaux, comme pour m'y mettre à l'abri de la foule, des regards, des autruis et de l'usurpateur plagieur imposteur ...  Je n'avais que là où me réfugier ...  Dans l'ombre de mon oeuvre ...  Qui me paraissait encore plus inadéquate et désuète que d'ordinaire ...  Je tremblais comme une parkinsonnienne ...  J'aurais bien voulu rentrer entièrement dans une de mes toiles pour ne plus être visible de personne d'autre que de moi-même, un peu comme Alice au pays des merveilles qui devenait toute petite pour passer par la porte et s'en aller du monde des "grands" ...  Mais ça c'est de l'imaginaire ...  J'étais bien là au milieu de tout ce baz'art qui s'avérait finalement plutôt superficiel, pêteux, du vernis de vernissage quoi et très officiel de surcroît ...  Et dans mon mental, même si à présent je ne les voyais plus face à moi, il y avait ces six tableaux, ces six lettres infâmantes pour moi car totalement détournée de la pureté et de l'usage que moi je leur avais destiné ...

    Je voyais le bourgmestre que je connaissais de vue ...  Je voyais aussi quelques profs de l'aca ...   Et puis je voyais l'individu ...  Avec sa blouse d'infirmier le corniaud !!!!  Toute propre et blanche !...  Fort moi je dis !...  Et adulé j'vous dis même pas ...  Tout le monde s'approchait de lui, il était devenu une espèce de vedette ...  Il fut manifestement congratulé, et il s'en donnait à coeur joie ...  Il s'expliquait devant ses croûtes avec moultes gestes et effets de manches (de cache-poussières) tenant entre deux doigts une flûte de mauvais mousseux se la faisant bouche en cul de poule et oeil de velours ...  J'en avais le tournis d'autant de feinte allure !...  Pour le coup ...  Quelques personnes erraient de-ci delà, l'une ou l'autre s'approchait de moi, regardait mes tableaux, me regardait mais moi, médusée et donc muette je ne pipais mot ...  Je voulais ne pas être venue mais j'étais là et donc je faisais comme si je n'y existais pas ... 

    A un moment donné l'organisateur principal de l'expo à tapé des petits coups de clefs de voiture sur sa flûte de mauvais mousseux, vide, pour attirer l'attention des gens ...  Et voici bonnes gens, presqu'en live tellement le scénario est à jamais gravé dans ma mémoire, voici amis lecteurs ce qui s'est alors passé ...  Suivez l'guide ...  Vous êtes au vernissage de l'expo, les sommités, notables, ronds de cuir et ronds de jambes sont présents ...  Le brouhaha s'amenuise ...  Le bal commence !...  Le sabbat des sorcières est annoncé !...


    AVATARS   J'ai vu ... 

    Le plagieur en blouse d'infirmier monter sur une petite scène improvisée par des tréteaux et quelques planches ...
    J'ai entendu les gens l'applaudir ...
    J'ai vu l'organisateur prendre le micro et nous présenter :
    "Le peintre, écrivain, poète et musicien Togolais Koffi (je n'sais plus comment) " ... 
    Il se prénommait Koffi, ça veut dire vendredi paraît ... 
    Et nous étions un vendredi ... 
    J'ai vu l'organisateur donner le micro à ce koffi ...
    J'ai vu ce Koffi prendre le micro d'une main, tenant de l'autre un papier déplié et rempli d'écritures ...

    J'ai entendu ... 
    Oui j'ai entendu dans le micro ...  Ce Koffi sortir des phrases entières, grossièrement, vulgairement taillées hors de ma pièce de théâtre !!!  J'ai entendu ânnonner des bouts entiers de mon texte retrafiqué à la sauce plagiat et débité dans le micro par cet imposteur !...  J'ai vu cela, j'ai entendu cela, j'ai vécu cela oui !

    Le summum de l'audace, la quintessence du bagoût ! 
    Et du dégoût ...

    J'avais le sentiment que la terre se dérobait sous mes pieds ...  Je ne savais où aller ...  Il m'était impossible de m'enfuir de là où je me trouvais coincée contre le mur, sous un de mes tableaux ...  Devant moi il y avait plein de gens le visage attentif qui écoutaient mes phrases torturées, calomniées, désacralisées, profanées, postillonnées hors de la bouche de ce koffi qui n'avait même pas eu la pudeur de les apprendre par coeur !!!!

    Je ne pouvais rien faire !...  Rien non !...
    J'ai vu cela, j'ai entendu cela , j'ai vécu cela !

    Et j'étais prise dans une espèce d'étau mental, comme dans une souricière, impuissante, inerte, bouleversée en mon âme, en ma conscience ...  Je ne savais même plus que j'étais là ...  Je ne savais même plus que j'étais ni qui j'étais !...  J'entendais se dérouler des phrases médiocres, laides, sales, hirsutes et hagardes dans lesquelles, dans toutes lesquelles je reconnaissais partie de mon texte, oui, une tirade entière dite par la réfugiée politique dans ma pièce de théâtre mais méconnaissable ...  Sauf pour moi seule qui en savait parfaitement la tournure la teneur, le sens, le fond ...  Ce fond, cette base, qui malgré l'outrance du plagiat, était parfaitement préservée à savoir le sort des femmes réfugiées politiques dans les camps !...  Opportunément tout ce qu'il fallait pour un speech d'inauguration dans une expo dédiée à "La femme dans la peinture" !...  C'est la première fois de ma vie que j'ai maudit un humain !...  C'est vrai !  Je l'avoue !...  En mon âme et conscience oui, je l'ai maudis ce rat !...


    AVATARS   Je me sentais profondément malade ...  Non ...  Pas malade ...  Mais souffrante et moribonde ... 
    J'agonisais mentalement d'impuissance, de colère aussi , de juste colère ...
    Mais surtout je suffoquais de cette possible audace !...

    Enfin à un moment donné il a eu fini de gerber mes paroles tronquées dans le micro ...
    Et tous ont applaudi ...  Forcément, ça se fait ainsi ...

    J'ai pu me faufiler au milieu de cette foule de sots et de fats bernés et me suis retrouvée dehors ... 
    Et alors j'ai marché ...  J'ai marché, marché, marché ... 
    Et me suis retrouvée sur la chaussée pas loin de mon asbl ... 
    J'avais complètemnet oublié que je m'étais rendue à Tamines avec ma mobylette qui donc était restée là bas dans le parking ...   J'avais fait des kilomètres à pied dans ce début de nuit ...  Abasourdie ...

    J'ai ouvert ma porte, me suis rendue dans mon atelier, j'ai attrapé cette ancienne palette toute colorée de vieilles peintures sêchées, je l'ai mise au chevalet et je me suis mise à peindre comme en une sorte de transe, dans un état second ...  Et je crois pouvoir dire que c'est cela qui m'a sauvée de la folie ce soir là !...  Peut-être de la mort aussi ...  Parce qu'impulsive comme je le suis, parce que fragile aussi comme je peux l'être, parce qu'innofensive comme je le suis aussi, j'aurais pu oui, craquer un câble dans ma boîte cranienne et m'en prendre à moi-même ... 

    J'ai peins toute la nuit, et encore la journée du lendemain ... 
    Puis j'ai dormi ...

    Le jour suivant, dimanche, j'ai signifié à l'imposteur qui a osé se représenter à l'asbl pour la répétition accompagné de l'actrice devenue sa groupie , comme tous les dimanches où nous répétions en équipe ...   Je lui ai signifié sèchement, sans éclats ni emportements ni même d'explications, son congé de la pièce de théâtre et de toute forme d'activités liées de près ou de loin à mon asbl et à ma personne ...  L'actrice a voulu suivre l'individu, je l'ai laissée aller ...  Sans autre cérémonie ... 

    J'ai été rechercher mes oeuvres en voiture dès le lendemain lundi, dans l'exposition, sans donner la moindre explication, devant le regard médusé de la "gardienne du temple", laissant un grand vide à la place de mes toiles au beau milieu des autres accrochées parmi lesquelles les six saletés aux six lettres de "FEMMES" ...  Revenue à l'asbl j'ai rangé mes écorces dans un carton après avoir failli les détruire ...  Je m'en suis abstenue ...  Je les ai toujours ...  J'ai transformé mon texte là où l'imposteur avait osé s'approprier de mes paroles pour les défigurer ...  J'ai arrêté net de fréquenter les cours de dessin avec modèle vivant ... 

    Le surlendemain je me suis rendue à Tamines en bus pour aller rechercher ma mobylette qui traînait toujours là ...  J'avais déjà bien peur qu'on ne me l'aie détruite ou volée ...  Et je n'y ai plus jamais remis les pieds ....

    Nous étions En 2001


    AVATARS   Fin 2002 Amnesty International primait ma pièce de théâtre ...
    Elle fut jouée en février 2003 dans le théâtre du grand centre culturel d'Auvelais, juste à côté de Tamines ...


    Mes douze tableaux des lettres  " J O U R N A L   P A R L E  "  furent exposés dans le grand hall du centre culturel ...  L'imposture fut exposée, selon mes souhaits, dans la salle de théâtre, sur chevalet, juste au pied de la scène, face au public ...  C'était symbolique pour moi ...  Il fallait que ce tableau soit là, présent ...


    Il était pour moi devenu partie intégrante de ma pièce de théâtre ... 
    Car l'imposture est vaste, large, elle touche quotidiennement des millions de gens ... 
    Dont les réfugiés politiques, dont les citoyens honnêtes et travailleurs, dont les militants engagés ...


    Dont aussi, dont surtout, nombre d'artistes peintres, musiciens, sculpteurs, écrivains, poètes, compositeurs, architectes, calligraphieurs, cinéastes, et tous ces autres êtres intègres, médium de la parole, de l'image, de la forme, de la couleur ...  Tous les honnêtes disciples de la muse à qui des usurpateurs, des plagieurs, des imposteurs, des opportunistes, des escrocs, des derviches tourneurs de têtes, des beaux-parleurs, des illusionnistes, des tricheurs, des chapardeurs, des spéculateurs et d'autres encore engeances de cet acabit volent leurs idées, leurs manières, leurs nomenclatures, leurs styles, leurs genres, leurs génies oui ...  Les faisant par là même passer pour rien, les flouant, les spoliant, les ridiculisant, les diminuant, les terrassant, les évincant ...  Sûrs de leur fait car sûrs de leurs techniques falsificatrices, corrompues et séductrices, sachant que ces êtres là, trop purs et trop sincères, ne viendront jamais réclamer leurs droits ni leurs dûs ...  Ces êtres inspirés, doués, talentueux, dont combien d'entr'eux sont laissés pour compte par ailleurs, croupissant dans la précarité affective, dans la fragilité matérielle, dans l'ignorance de leur talents, dans l'impossible reconnaissance, dans l'oubli sinistre de l'indifférence ...



    AVATARS   Nous avons joué une générale le 12 février pour les habitants de la ville ...
    Le 13 février nous avons joué une première spécialement destinée à la presse ...
    Le 14 février nous avons joué en spéciale pour Amnesty International, ses membres, ses sympathisants ...



    Ce soir là j'ai vu, dans le public, l'imposteur ...
    Je n'ai rien ressenti si ce n'est une grande impression de pitié ...
    Oui c'est vrai ...  Je sais que cela n'est pas très brillant ce genre de sentiment ...
    Mais c'est tout ce que j'ai ressenti ...  De la pitié ...
    Ni colère, ni haine, ni rancoeur ...  juste une immense pitié ...






      AVATARS   Pour finir ?...  La leçon !...





    AVATARS   Ce qu'il en a résulté ?
    Une fois le tableau terminé je me suis sentie infiniment soulagée ...
    Et j'avais capté quelque chose d'absolument unique !

    J'avais compris que bien sûr l'on pouvait me chiper mes idées, me voler mes techniques, me subtiliser ma place dans une exposition, me voler mes textes bien sûr oui, cela on pouvait le faire ...  Je venais de le vivre !...   Et j'étais assez naïve pour ne m'en être rendue compte qu'une fois le fait accompli alors que cela se passait autour de moi ... 

    Oui cela était possible et vrai ...

    Mais aussi, je comprenais que la seule qui pouvait continuer à produire le même style d'idées, dans la même lignée et avec la même pureté, c'était moi ...  La seule qui pouvait travailler et obtenir des résultats probants et de qualité avec ces techniques là, c'était moi !...  La seule qui pouvait revenir à d'autres expositions avec des tableaux de la qualité des miens, c'était moi ...  Et la seule qui pouvait écrire au pied levé des tas et des tas d'autres textes de la même teneur, de la même profondeur, de la même intensité, de la même densité, c'était toujours moi !...  Et pour ce faire, je n'avais nul besoin de copier ni de voler qui que ce soit !...

    Au sortir de la réalisation de l'Imposture j'étais lavée, purifiée, nettoyée, lessivée certes parce que crevée, épuisée, vidée, mais surtout j'avais l'âme neuve, en état de grâce et toute propre ...  Je me sentais quelqu'un d'honnête, de droit et de juste ...  Je regardais l'Imposture là devant moi, toute brillante de couleurs encore humide, retentissante et forte de mes coups de pinceaux, criante de vérité et imposante de puissance vraie ...


    AVATARS   Mon Imposture ne trichait pas ...  Elle disait le vrai, elle criait sa vérité ...  Il y avait à l'avant-plan l'imposteur dans sa blouse de peintre-infirmier, celle qu'il mettait pour se donner l'air d'un artiste ...  Celle de laquelle il avait osé se déguiser pour éructer mes vocables contrefaits !...  Avec sa tête de pédant, mais les yeux baissés ...  Car couvert de honte en mon âme !...  Au dessus de lui, le surplombant de majesté, il y avait moi ...  Ethérée, ne touchant pas même terre ...  Immiscée aux nuages ...  En émergeant ...  Aérienne et imposante à la fois, transparente tout autant que massive, occupant tout le tableau finalement alors que pourtant bien au dessus du tout, au dessus des arbres, au dessus de l'horizon, la tête amalgamée aux nuages, comme issue moi même des nuées et jetant de ma présence une ombre constante, indélibile et glacée d'opprobre dans tout ce bleu, sur l'imposteur ....


    J'avais gagné quelque chose au lieu de perdre ...
    J'avais gagné la certitude de mon authenticité !


    Je me savais, au sortir de ce tableau et emergée de cette douloureuse histoire, je me savais authentique ...  Je n'avais nul besoin d'aller chercher nulle part ailleurs qu'en moi même à la fois l'inspiration, les idées, les manières, la force de faire, le courage de produire, et la capacité sans cesse renouvelable de concevoir toujours des tableaux nouveaux, des textes nouveaux, des idées nouvelles, des nomenclatures, des formules, de  la musique issus tous et toutes de mon être, de moi, de celle que je suis ...


    AVATARS   Longtemps l'Imposture est restée là sur le chevalet, là où elle était née, dans mon atelier ...  Témoin de cette terrible aventure ...  Elle aurait pu être redoutable car elle aurait pu me tuer ...  Je le sais parce que je l'ai senti ce danger ...  Il m'a effleurée au sortir de cette soirée là ...  La longue marche que j'avais fait me fut salutaire ...  Les heures de peinture me furent salvatrices ...

    Bien des gens ont aimé depuis lors l'Imposture ...
    Bien des remarques d'encouragement et d'appréciations m'ont été donnée sur ce tableau ... 
    De ceux qui me connaissent un peu ou un peu mieux, tous en connaissent l'existence ... 
    Peu en savent l'historique ... 

    Je viens de vous la confier ...


    Encore bien des fois depuis lors j'ai été trichée, volée, plagiée, spoliée, trahie, copiée, calomniée, évincée ... 
    Surtout ici, dans mon Café Rouge Citoyen ... 
    Toute son histoire est traversée de ce genre d'actes à mon encontre ... 
    Mais L'Imposture depuis m'a toujours permis de regarder les choses avec distance et philosophie ...
    Non sans douleur ni désarroi ...  mais avec recul et sagesse ...
    Me disant que ceux qui me nuisent, me copient, me volent, me trichent, m'évincent, me plagient, me spolient , me calomnient, me trahissent ne peuvent me prendre l'essentiel ...

    Celle que je suis ... 
    Celle au dedans de laquelle sont abrités mon âme, mon coeur, mon esprit et ma pensée ...
    Celle qui a peins l'Imposture ...


    l'Imposture qui aujourd'hui a trouvé son destin .... 
    Puisqu'elle a trouvé amateur acquéreur ...
    C'est fait ! 
    Elle prendra à présent son chemin autonome ...
    Elle s'en va suivre son destin ...





      AVATARS   Epilogue ...




    AVATARS   Dans quelques jours elle sera emballée et va prendre le chemin vers l'Alsace profonde, par DHL ...  Elle sera bientôt au mur d'un monsieur que je ne connais pas ...  Un admirateur de mon oeuvre ...  Quelqu'un qui en la voyant a eu le désir de la voir chez lui, de l'avoir chez lui, de pouvoir la regarder tous les jours ...

    Un acquéreur comme on dit ...  Certes ...  Mais surtout un humain très humain, un homme de bien qui a voulu s'en rendre propriétaire parce qu'il y a trouvé la clé d'une émotion qui gisait en lui ....  C'est un magnifique destin pour l'Imposture ...  Je lui souhaite une belle vie et je suis sûre que de là où elle sera, dorénavant, la grande figure continuera de plancer au dessus de moi, de me protéger et qui sait, peut-être ...  De me permettre d'avancer dans mon être et dans mon art ...  C'est un moment important dans ma vie ... 
    C'est pourquoi j'ai aimé vous le faire partager ...

    C'est très rare pour moi de voir partir un tableau ...  Du moins ...  Si déjà j'ai fait des "Oeuvres sur commande" ou si des fois, quelques fois, des tableaux furent vendus c'était toujours dans des circonstances sans réelle profondeur ...  Un coup de tête ...  Ou alors dans le généreux désir de m'aider financièrement .... 

    Ici, il s'agit d'un coup de coeur ...  C'est pourquoi je sais que le destin de l'Imposture est le mien ...  Car en quittant ma vie elle emporte cette histoire avec elle et laisse la place grande ouverte pour de nouvelles créations ...  Depuis hier j'ai retrouvé l'odeur de la térébenthine, la texture de l'huile, le toucher des pinceaux ....

    Voici, pour suivre, la teneur, par courrier, des "transactions" qui ont précédé à l'acquisition du tableau ...  Je vous les joins telles que je les adressais au désormais propriétaire de l'Imposture ... 



    AVATARS   Concernant le "Prix" de l'Imposture :

    " ...  Pour le tableau ...  Ce qui m'importe avant tout, comme je le disais et exposais dans mes trois mails par étapes, c'est qu'il soit bien là où il est compris ...  Un prix ?...  Jamais compris ce mot là moi, surtout en ce qui concerne mes créations !...  J'ai déjà du mal à demander "un prix" pour une tasse de café dans ma taverne ...  Pour dire ...  Pas étonnant que je sois au bord de la faillite !!!...  Si vraiment il faut qu'il y aie "prix" ...  Le prix de l'acquéreur sera la mien ...  Et surtout, sans émotions du genre "Je ne veux pas profiter " ...  Simplement, ce qui pourra sortir de la tirelire sans créer la précarité ...  Voilà ... Je ne discuterais pas plus à ce sujet, ça me donne trop l'impression de jouer les "marchands de tapis" !


    AVATARS    Concernant la décision de l'acquisition :


    " ... Cela me fait l'effet d'une "bonne augure" ... Comme de quelque chose qui serait prémonitoire, du genre de ces petits évènements préfaçant d'autres plus grands ...  De ce que l'on nomme des "tournants" ...  Un peu comme des énergies nouvelles ...  Lentes, prudentes, timides, hésitantes, mais nouvelles oui ...  Ce tableau n'est pas encadré ... Ce qui lui donne nettement moins de valeur ...  En général les encadrements coûtent relativement cher !  Donc il s'agit vraiment bien d'un support rempli de couleur ... Je n'encadre jamais, ou rarement ... Je trouve qu'il est important que ce soit l'amateur de l'oeuvre qui lui trouve l'encadrement qui convient ...  D'autant que certains n'aiment pas à encadrer ...  Pour moi un tableau n'a pas besoin d'autre chose que de lui-même ... Mais c'est là avis de peintre sans doute ...  Il me faudra le signer ...  Parce que je ne signe jamais, ou très rarement, mes tableaux ... J'ai toujours trouvé que cela leur portait préjudice ...  D'ailleurs j'ai une minuscule signature bien à moi que je dissimule dans l'oeuvre, quand on me demande de signer, et à laquelle je donne des couleurs lui permettant de se comporter en caméléon dans l'ensemble ...  Mes filles se moquent de moi, elles me disent que c'est comme si j'avais peur de reconnaître mon travail ...  Mais ce n'est pas cela ...  C'est par respect pour l'intégrité du tableau ...  Je vois des peintres qui apposent d'immenses signatures au bas de leurs toiles et curieusement il me semble ne plus voir qu'elles ...  Et cela me choque ...  Par contre je signe derrière et en grand avec la date et la technique ...  Ca je le fais toujours et c'est surtout pour mémoire ...  Je suis très contente, vraiment ...  Me reste à trouver le moyen de l'envoyer sans qu'il ne souffre ...  J'irais voir à la poste comment faire ...  Parce qu'il est relativement grand ...  En hauteur il approche du mètre, en largeur il fait au moins 60 cm ...  Et en plus il est peint sur un support bois enduit au blanc d'espagne ...  Ce qui le rend assez lourd ...  Et pour tout dire, il "contient" de la matière ...  Il est littéralement travaillé j'oserais bien le dire ainsi, travaillé dans la masse ...  Et la peinture à l'huile, l'air de rien, ça a son poids ...

     
    AVATARS    Pour la préparation finale et l'envoi ...

     
    " ... Cela m'a apporté beaucoup et entr'autres le goût de peindre à nouveau !...  Il y avait bien longtemps !...  Tellement de ces temps je ne parviens pas à m'extraire mentalement de tous mes soucis ...  La peinture est exigeante ...  Elle demande un esprit disposé et disponible.  Il est beau !  Ce tableau !  Très très beau !  Merci de me l'avoir fait découvrir en choisissant de l'acquérir !  Je le croyais sombre, il est lumineux ...  D'une lumière d'imposture certes, mais lumineux !  Je le croyais inachevé, il est "à point" ...  D'une finition qui laisse ouvert tout l'imaginaire ! Je le croyais de mauvaise qualité, il est soigné ...  D'une technique sûre et avertie !  Il "trône" pour le moment dans la salle du milieu de ma taverne, sous la coupole de verre, en pleine lumière, sur le piano ...  Impressionnant ...  Je n'en reviens pas !...  Je vais le latter pour pouvoir de suite l'accrocher à la place choisie ...  De la sorte il pourra attendre le temps de lui trouver l'encadrement adéquat ...   Hier je l'ai 'nettoyé' c.a.d. enduit de l'indispensable "vernis de finition" - (dit aussi "vernis de retouche") - Le but étant de réduire les 'embus' ...  (Contrastes des mats et des brillants)


    AVATARS   " ... Francis Bacon ne voulait jamais en mettre lui du "finition" ...  Il estimait que cela "trompait la main" ...  Je le crois aussi ...  Je pense que les 'embus' sont précisément le résultat des 'coups de main' intimement liés aux humeurs du peintre et à ses mouvements ...   C'est la raison pour laquelle il exposait ses oeuvres derrière une vitre épaisse et anti-reflets mise à distance d'à peu près 10 cm du tableau ...  Et rivetée sur bois en extérieur aux limites du tableau ...  Je comprends cela parfaitement ...  Mais bon ...  Cette technique de présentation est coûteuse d'une part et par ailleurs elle crée malgré tout des "nuances lumineuses" indésirables aussi ... J'ai vu une grande rétrospective de Bacon au Centre Pompidou il y a quelques années de cela ...  Et je dois dire que je n'ai pu apprécier dans sa totalité l'approche générale de certains effet. Précisément à cause de la présence de cette vitre à distance de la toile ...  Moi j'aime pouvoir mettre 'le nez dessus' ...

    AVATARS
     
    " ... Enfin soit, de toute façon je ne suis pas Bacon ...  Et j'ai pris une décision propre pour mes 'embus' que je ne regrette en rien ...  Le résultat est parfait ...  Il en reste forcément, des 'embus', puisque c'est un tableau travaillé dans la masse ...  Et sur bois de surcroît ...  Donc le reliëf par lui même crée des nuances visuelles particulières fort intéressantes.  Appréciables, j'en fais foi !  Et je l'ai signé !  Je voulais aller le peser mais il faut attendre que le vernis de finition sèche ...  Ca colle un peu ...  Il sera sec au plus tôt demain dans la journée ...  Ca prend du temps le "finition" ...  Fabrication maison (ce qu'il y a de mieux techniquement et dans la durée) l'huile et la résine sont lents à siccativer ...  Mais je suis perfectionniste ...  Je ne pourrais l'emballer d'ailleurs que totalement sec ...  Sinon ce sera la catastrophe ...  Pour l'enlèvement je dois avertir DHL un jour à l'avance par le service en ligne ...  Il  n'arrivera donc pas ce vendredi ci ...  L'attente sera récompensée par le plaisir dès que réceptionné !...  Je le garantis ...  Car il est remarquable maintenant que "prêt pour sa vie autonome" ...


    AVATARS


    Blog'Amis lecteurs !... 
    Je vous remercie du temps que vous avez passé à me suivre en cette histoire ...
    Je me sens si contente d'avoir pu vous parler de tout ceci ...


    Bien des fois le destin de Camille Claudel me hante ...  Bien des fois ...  Mais je ne finirais pas comme elle colloquée dans le silence et l'incapacité à créer encore ...  Je me suis si souvent trouvée immensément triste et blessée pour elle ...  Elle fut spoliée, plagiée, volée, trichée, trahie, honnie, calomniée ...  Et pour finir ils ont eu raison d'elle ...  Elle s'est enfermée dans le grand silence ...

    Souvent j'ai peur moi aussi du grand silence, du grand retrait ...  Parfois il me hante ...  Des fois il me séduit, il me plait ...  Pour ne plus savoir de quoi sont capables les humains ...  Pour ne plus souffrir de la convoitise, de la jalousie, de la cupidité, de la tricherie, de la spoliation, de la dérobation, du vol, de l'escroquerie, de l'imposture ...

    Mais en vous écrivant tout ceci je me disais non, sûrement pas non ...  Je vais vivre, je vais créer, je vais continuer ...  L'imposture est affaire d'imposteur ...  Moi je suis pure je le crois et droite ...  A l'instar de mon image dans le tableau ...  Et je continuerais sur ma lancée ...  Quoiqu'il m'en coûte ...  Mon oeuvre adviendra ...  C'est pour elle, je le crois, c'est pour elle que jai du naître ...  C'est pour elle que j'ai du traverser le désert tant de fois ...  Que je le traverse encore, de part en part ...  Du nord au sud, de l'est à l'ouest ...  Je sais que c'est pour pouvoir oeuvrer que j'ai du voyager en compagnie de monstres ...  Car ce n'est que là que j'ai pu puiser toute ma nomenclature ...  Et ma puissance à créer ...  Elle est unique !  Elle n'appartient qu'à moi ...  Elle est au dedans de moi ...  Et personne au monde ne pourra me la dérober ...  J'assumerais jusqu'au bout cette destinée ...


    AVATARS


    Merci aussi à Santana ....
    Ce guitariste inouï, si humain, si jazzy ...
    Son chant de transcendance est pour moi dorénavant lié à l'imposture ...
    Tout le temps que je vous écrivais, je l'entendais ...

    A une autre fois Blogamislecteurs ...
    Et n'oubliez pas !...

    Keep smiling ...
    Keep smiling ...
    Keep on dancing ...

    Keep on ...
    Keep on ...
    Keep on ...

    Smiling ...
    Smiling ...




    Vous l'aviez remarqué ?   AVATARSAVATARS   Que c'est mon portrait ?...





    C'est entièrement "de tête" que je l'ai peins ... 
    A aucun moment durant la réalisation du tableau je ne me suis regardée dans un miroir ... 
    A aucun moment ...  Je n'y pensais même pas, je peignais sans savoir ... je suivais ce que mon âme m'inspirait ...
    D'ailleurs me regarder dans un miroir, moi ...  C'est tellement rare ... 
    C'est bien plus tard que je me suis rendue compte que nos visages se ressemblaient à ce point ... 
    C'est mon portrait oui ...  Tiens !...  C'était logique ... 
    C'est dans mon mental que tout se passait ...  Et c'est moi qui parlait de moi ... 
    Quoi de plus naturel alors que d'avoir peint les traits de mon propre visage ... 
    Je me rends compte que c'est courant dans mes tableaux ... 
    C'est mon visage que je reproduit, mon regard ... 
    Sans doute parce que ma peinture, c'est mon histoire ?... 
    Et qui va pouvoir contrefaire, plagier, usurper cela ?...


    Quel imposteur arrivera à  plagier tout cela dites moi ?... 
    Puisque c'est dans MA tête, au coeur de mes émotions que tout se trame, se construit, se compose, se dessine ?...


    AVATARS

    Let's keep smiling ...
    Let's keep on dancing yes ?...




    A une autre fois ?

    AVATARS

    Mandragaure




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  • Commentaires

    1
    RACAL
    Vendredi 7 Mai 2010 à 12:15

    Salut Mandragaure,


     


    J’ai mis un lien sur cette page à partir de la photo de ton tableau que j’ai mise dans mon blog.


    Ca permettra de faire connaître à ceux qui sont intéressés la genèse de cette œuvre d’art.


    Je ne vais pas faire aussi long que toi, tu me connais, je suis pour la synthèse.


    Exprimer ce que l’on a à dire en utilisant le moins de mots possible.


    Tout le contraire de toi.


    Mais je sais qu’on ne se comprendra jamais sur ce point.


    J’ai eu un coup de foudre pour ton tableau dès que je l’ai vu.


    Comme dans une discussion, ce qui compte est moins ce que l’on dit, que ce que l’autre comprend.


    Quand on aime un tableau, c’est rare que l’on y voit ce que le peintre a voulu y mettre.


    Mais peu importe.


    En voyant ce tableau, je n’ai pas vu une histoire de plagiat.


    Si j’avais dû choisir un titre j’aurais certainement choisi «  désillusion »


    Il exprime pour moi toute la dualité qu’il y a entre les rêves que l’on peut avoir et le cauchemar de la réalité.


    Je vais le faire encadrer bien sûr. En choisissant un cadre qui s’harmonise avec le tableau et son environnement.


    Je suis impatient de le voir en vrai, ça doit être autre chose qu’une simple photo.


    C’est la première fois que j’aurai un vrai tableau. Je n’ai dans mon appart que des posters de Dali ou Van Gogh.


    Je te remercie d’accepter de t’en séparer.


    Et si ça peut t’encourager à reprendre les pinceaux, c’est une bonne chose.


    Tu as beaucoup de talent.


     


    Racal
    2
    Vendredi 7 Mai 2010 à 12:34
    Merci Racalan !...

    Voilà bien les mots concis et justes qu'il fallait pour résumer l'épopée de la découverte à l'acquisition de ce tableau !

    Grand merci d'avoir pris la peine de tout lire ...  

    Ce n'est pas plus mal tout de même que de connaître l'historique de ce tableau pour mieux encore pouvoir le comprendre et l'apprécier dans ce qu'il traduit des émotions du peintre ...

    Merci aussi des appréciations sur 'mon talent' ... Mais comme souvent je le dis et le répète ...  
    Le talent à lui seul ne suffit ...  C'est un moteur certes, mais sans travail, qui pour moi est 99% de la capacité, le talent reste vain ...  Au pire, il ne peut que s'étioler dans une stérile suffisance ...

    La semaine prochaine l'Imposture quittera ma demeure ...  Mon talent me restera ...  Si je n'en fais rien, il n'y aura jamais plus de tableau autre, ni équivalent, ni pire ni meilleur ...

    Mais heureusement et en effet, je sens sourdre en moi une énergie vivace ...  La mettre en oeuvre et produire de nouvelles créations, là sera le vrai témoignage de mon talent ...

    Je crois que ce sont les regards, les impressions, les appréciations et les "coups de coeur" du public, amateur, spectateur ou acquéreur qu'importe finalement, qui permet à l'artiste de garder confiance en lui, d'avancer, de faire usage utile de son talent et de vouloir s'y dépasser ...

    Sans cela il ne peut que tourner en rond sur lui-même ...


    Bien merci de la visite !
    Et bonne réception sous peu de ce tableau désormais mis "hors de moi" ...  
    C'est le destin d'une oeuvre ...  
    C'est aussi son devoir ...  

    Non de rester auprès de son créateur, ce qui équivaut à une sorte d'auto-contemplation ... Mais bien de s'en aller plus loin apporter ce que "l'autre regard" pourra lui insuffler ...


    Et de la sorte faire place dans l'âme de l'artiste pour de nouvelles créations .


    Mandragaure
    3
    Tichoux
    Vendredi 7 Mai 2010 à 22:43
    Aujourd'hui à 16:05 - tichoux
    bonjour, je suis de retour parmis vous ,mes amidoux que du bonheur et quel bonheur de vous lire quel talent j aime la peinture ,je peinturlure de temps en temps ; j ai une vraie passion pour l art ... l imposture a une histoire sublime merci de ce partage de ces mots de ces couleurs bonheur au plaisir de vous lire tichoux
    4
    STOPALINCESTE
    Vendredi 7 Mai 2010 à 22:45
    stopalinceste
    Aujourd'hui à 17:08 - stopalinceste
    coucou,ma belle; je te felicite ses geniale quesque je suis contente pour toi. une amie comme toi merite beaucoup ma belle; tendresse mon amie de coeur
    5
    Vendredi 7 Mai 2010 à 23:32
    Bonsoir les filles ! ... Et merci de votre visite à toutes deux ... 

    Je suis contente moi aussi ... Bien sûr ...
    Surprise aussi ! Voilà quelque chose à quoi je ne m'attendais pas du tout ... Il me semble que c'est comme si brusquement il y aurait une déchirure là dans le ciel tout noir ...

    Quoi dire ?
    Je dois avouer que cet évènement, car c'est est un, me fait énormément réfléchir ... 
    Je ne suis pas bien sûre d'avoir déjà pu faire la synthèse de ce qui se passe là en moi par rapport à ceci mais je sais que ce ne sera ni sans effet ni sans suite ...

    C'est une certitude !

    Merci à vous Tichoux de vos appréciations ... 

    Le talent est un don ... Et le don est une responsabilité ... C'est autour de cette pensée là, comme autour d'un axe majeur, que tournent mes réflexions de ces jours ...

    A une autre visite ?
    Cordialement à vous deux !

    Mandragaure
    6
    BABETTE
    Vendredi 7 Mai 2010 à 23:34
    babette





    babette
    ven 07 mai 2010 09:37


    C'est génial Mandragaure! Félicitations!
    Je t'embrasse.

    Babette
    7
    Vendredi 7 Mai 2010 à 23:36
    mandragaure




    mandragaure
    ven 07 mai 2010 13:44



     
    C'est génial oui !
    En effet Babette !

    Et voilà qui m'oblige aussi !
    A reprendre mes pinceaux, mais non seulement, à en faire bon usage, mais non seulement ...

    Surtout à repartir de l'obscur vers le clair !

    Merci de tes visites ...
    C'est toujours un encouragement !

    A bientôt !
    Sois bien en tout !

    Mandragaure

     
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