• OUF ...






    Par bonheur ...

    je viens tout juste de me rappeler ...

    Que j
    e ne suis pas télégraphiste ...

    Mais bien poète ...  Et ecrivain !










    J'ai bien failli me tromper de personne là ...
    Et risqué de me prendre pour quelqu'un d'autre que moi ...

    Pire encore si possible ...  
    De me mettre a cultiver un complexe qui allait m'aliéner !
    Car le priver d'écrire, le poète, n'est ce pas le condamner à la démence ...
    Lui qui ne fait rien d'autre que de transcrire ce qu'il pense ?...


    Comme si je  n'en avais pas déjà assez comme ça de complexion
    A assumer ma différence ...


    Voilà que je me mettais tout bonnement à m'en vouloir d'écrire !!!
    A t'on jamais vu ça ? Me dis-je à part moi ...
    Pour un écrivain qui tente de toute son énergie à ne pas produire d'écrits vains
    Se mettre à se morigéner parce qu'il utilise la langue écrite et qu'il s'y laisse aller !
    C'est le monde à l'envers ma foi ...  Et rien de moins !...

    Où va-t-on me dis-je brusquement de ce pas de travers ?
    Ton destin, c'est d'écrire ma chère !...




    ( Certes pas que cela mais aussi cela )




    Tu as ce que l'on nommera la plume véloce !
    Et quoi donc, qui t'en fera blâme ?...  Laisse la va !... Courir ...
    Jusqu'à présent il semblerait bien que d'aucuns aiment à te lire ...
    Et ne prend pas trop en compte les avis féroces ...
    Qui cherchent en ta parole à te circonscrire ...


    Que va tu là penser de toi ?
    Que trop ou pas assez ou trop long ou trop fourni ou ...  
    Trop quoi oui en vérité ?
    Trop à lire ?...
    Mais voyons !...  Si tous y sont invités ...  
    Personne n'y est obligé !


    Qu'est ce donc là que tous ces ramages ?...
    S'il te plait, toi, de remplir des pages ...
    Viendrais-tu à te le reprocher ?


    Alors, pour ma chance, me revient à chaque fois
    Le petit sourire mutin d'Amadeus disant à l'empereur :
    "Pas une note de trop ni une note trop peu Majesté ! " 


    Chaque vers à son nombre de pieds ?
    Ce n'est pas donné à tout le monde
    Que de pouvoir bien composer ...


    Vais je me le reprocher ?
    Moi qui ai reçu en cette galère que l'on nomme vie ... 
    Pour m'en défendre ... 
    Ce magique talent de pouvoir m'exprimer par écrit !?





    Allons donc ...
     

    Je me sens mieux là un tantinet ...
    Il y avait déjà plusieurs jours que la chose me tracassait ...

    Et de me dire ...
    Si l'on avait demandé à molière,
    Ou a voltaire,
    Ou a Hugo de se restreindre du mot et du verbe ...
    Aurions nous lu , pensé, ri ?  


    Que nenni !


    Et si nous avions intimé à Tolstoï ou à Dostoïevsky ou a Soljenitsyne
    De limiter leurs phrases et paraphrases à "l'essentiel"
    Aurions nous je vous prie connu ce bonheur de voyager de page en page
    Au delà des frontières, des continents et des pays traversés ...
    Des palais aux mines de sel, des salons aux ombrageux bosquets ...
    Découvrant, sans nous déplacer même, le monde qu'ils nous offraient ?

    Ou si nous avions conseillé à Balzac, ou a Daudet ou a Zola de limiter leurs caractères,
    Leurs adjectifs, leurs prépositons et leurs superlatifs ...
    Aurions nous pu découvrir la personnalité d'Eugénie Grandet ?...
    Aurions nous pu flâner au dedans des lettres du moulin ?...
    Aurions nous mieux compris la condition humaine de Nana à Jacques Lantier ?...



    Pour sûr n'est ce pas que non ...
    Il en fallait déjà une flopée de paroles
    Pour venir nous rendre compte de tout cela !

    Or donc ...

    Si je me forçais à sabrer dans mes phrases,
    A écourter mes rimes,
    A ne faire de mes pages que des tickets de métro ...  

    Serais-je moi encore alors ?
    Eh bien non !

    Je me dépersonnaliserais !... 
    Deviendrais sèche et acariâtre comme un fruit déssiqué !... 
    Et n'aurais plus d'élan ni d'ampleur ...





    Par bonheur ...


    Je me suis souvenue à temps que je ne suis point télégraphiste ...
    Et même si le métier existe ...
    Et que j'ai pour lui tout ce qui lui revient de respect ...

    Je suis heureuse d'avoir fait à nouveau la paix ...
    Avec le poète ... Que je suis ...  Avec l'écrivain ...


    Et avec la muse que de ces jours je boudais et vertement tançais ... 
    Elle qui pourtant, dès que je m'attable,
    Me promène au beau milieu des vocables
    Me tenant si gentiment par la main ... 
    Afin que paisible je m'en aille flâner ...
    Pour glâner et récolter les verbes ...
    Dans les retables des chemins buissonniers ...








    Je te salue léo ...  Toi l'orfèvre des vocables ...
    Toi qui disais que les poètes comptant leurs vers sur le bout de leurs doigts
    Ne sont que dactylographes n'est ce pas ...  Et faiseurs de fables ...

    Toi le volubile, toi l'intarissable, 
    Toi qui remplissait des pages, inlassable ...
    Pour nous faire entendre "qu'il n'y a plus rien" ...
    Toi qui savait qu'on leur troue la peau aux poètes ...
    Qu'on les assassine, qu'on les musèle, les mutile, les censure ...
    Toi qui avait le verbe haut, et acéré, et la peau dure ...
    Toi mon Maître, mon ami, mon vieux copain, mon aîné ...
    Toi qui m'a appris la révolte au bout de la plume ...
    En la trempant sans relâche dans l'encrier ...  
    Toi, vieux frère, qui nous enseignait ...
    Que le poète est né entre le marteau et l'enclûme ...




    Il ne suffit pas de les entendre ...

    Pour les comprendre ...

    Ces chantres des mots ...

    Pour les aimer en toutes leurs émotions ... 

    Il faut encore apprécier de les lire en leurs maux ... 

    Et de les relire pas vrai ...

    Pour se nourrir de leurs visions ...

    Et les honorer ...  

    Sans restriction ...





    Bien à vous tous ...

    Mandragaure ...


    Poète ...  Et écrivain !


    Texte écrit ce 13 mai 2010 - Auteur : Dominique Vande Voorde - Ecrivain et Poète . Note de l'auteur et avertissement légal : Ce texte a été envoyé ce jour même aux archives informatiques de l'albertine - Bibliothèque Royale de bruxelles dont l'auteur est membre pour protection des son oeuvre sous les termes de lois concernant les droits d'auteurs. Les textes remis sous la garde de l'albertine/Bruxelles sont suivis par les moteurs de recherche de la bibliothèque royale de belgique. Il est interdit d'en copier, emprunter ni utiliser phrase, partie, alinéa ou paragraphe ni d'en faire usage en tout ou partie et ce pour quelqu'office que ce soit sans l'accord préalable ecrit et signé de l'auteur qui en avisera l'Albertine . L'infraction au présent avertissement sera poursuivie par les tribunaux compétents .

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  • Commentaires

    1
    stopalinceste
    Jeudi 13 Mai 2010 à 14:55
    coucou,mon amie de coeur.
    j'adore tes ecrit tu as une tres belle plume.
    comment tu vas mon amie.
    tichoux nous a quite ma belle mes sont blog est encore ouvert.
    elle nes pas bien du tous.
    je te souhaite une bonne journee remplies de tendresse et d'amitier sincere mon amie.
    ton demenagement de blog avance ma belle.
    a plus
    2
    Jeudi 13 Mai 2010 à 16:04
    Eh bien Catherine !...  
    Quel plaisir que tes dires !...  
    Quel réconfort pour le poète d'être lu ...
    Et apprécié avec simplicité !...
    Merci à toi !...  
    Et merci de ta visite aussi !


    Je regrette pour Tichoux, ton amie ...  

    C'est bien dommage en effet mais voilà, si elle ne se sent plus la force de résister à ces vilénies que veux-tu ...

    Ne vas pas toi aussi perdre courage ...
    Je suppose que la malfaisante finira bien par se lasser non ?


    Transmets bien mes salutations à ta maman, et à une autre fois te rencontrer entre mes pages ...

    Cordialement et blog'amical'ment,

    Mandragaure


     
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