• « Calomniez, calomniez...»




    "Il en restera toujours quelque chose"








    (Article publié à l'origine dans mon blog "Café Rouge")
    En date du 9 septembre 2009


     

     

    CALOMNIE & MÉDISANCE




    Petite explication de vocabulaire

     





    « Le mensonge fait la calomnie



    Et la calomnie l'injustice »




    Une phrase bien balancée, assez littéraire, qui traduit l'indignation outrée de Dominique de Villepin, et le désir de se mettre au-dessus d'une affaire qu'il juge bien basse.  
    Nous n'allons pas discuter du contenu de l'affaire, mais simplement tomber d'accord que la calomnie fait l'injustice :

     

     



     

     

     

    Calomniez, calomniez ...

     

      

     

     

     

    Il en restera toujours quelque chose

     

     

     




    Le mot est ancien, et très souvent, aujourd'hui, on tente de le distinguer du mot «médisance».

     

    C'est d'ailleurs presque un cliché du «bon français» que de souligner la différence entre eux :

    on dit que la médisance consiste à dire du mal de quelqu'un, mais dans le cas où  ce qu'on rapporte est VRAI.


    Alors que la calomnie consisterait à INVENTER tout ce qu'on dit de quelqu'un pour lui nuire.


    Alors on voit bien sûr la gradation entre les deux termes, même si dans l'un comme dans l'autre cas, 

     

     


     

     

     

    La volonté de nuire

     

     

     

     

     

    Semble attestée.

     


     

     

    Calomnie est un bien vieux mot, qui déjà en latin (calomnia) appartenait au vocabulaire juridique.

     

    Il s'agissait d'accusations fausses, mais officielles, prononcées devant un tribunal. Et l'on sait combien les Romains étaient chicaneurs et procéduriers : toute l'éloquence latine dérive du prétoire.


    Puis le mot «calomnie» a évolué, pour ne plus désigner que des paroles, qu'elles soient publiques ou privées.

     

    C'est le sens qu'il a aujourd'hui, mais ces imputations mensongères, si elles ont un écho public, si elles sont publiées dans la presse ou prononcées devant autrui, tombent sous le coup de la loi .

     


    D'autant qu'elles sont susceptibles d'être colportées, c'est-à-dire reprises pas ceux qui les auront lues ou entendues, et qui  sans vérifier  les rediront ou les réécriront !

     

    Et c'est bien ça qu'on appelle

     

     


     

     

     

     

     « L'air de la calomnie »

     

     

     

     

     

    ( Rumeur calomnieuse )

     

     


     


    Cette expression on la trouve notamment autour de la pièce de Beaumarchais, le Barbier de Séville, et ce fameux air, on l'entend dans l'opéra de Rossini qui porte le même titre.

    Belle image quand même, que celle de l'opéra et de la musique, pour donner l'idée de ce qui vole, passe d'une oreille à l'autre, est repris...

     

     


     

     

     


    Quand c'est parti ...

     

     

     

     

     

    Comment l'arrêter ???

     

     

     


     

    C'est bien pour cela qu'on répète la phrase presque proverbiale aujourd'hui :

     


     

     

    « Calomniez, calomniez !

     

     

     

    Il en restera toujours quelque chose ! »

     



    En effet, elle n'est jamais très loin cette fausse logique, perverse et si répandue, qui prétend qu'il n'y a pas de fumée sans feu, que quand on fait courir un bruit sur quelqu'un, c'est qu'il a bien un fondement, que tout n'est jamais totalement faux...


    Ce qui est particulièrement pervers, car même si le malheureux calomnié arrive à prouver son innocence, il restera souvent un rien de suspicion : s'il a été ainsi traîné dans la boue, il avait quand même bien dû faire quelque chose de pas tout à fait convenable.

    La médisance, même si, on l'a vu, elle n'est pas techniquement semblable à la calomnie, recèle également une volonté de faire du mal.

     

    Ce serait plus une question de ton, d'intention, de manière de le dire, de proférer les mots, l'importance du volume de la voix !!!


    Mais on prendra garde que sur le verbe «dire», deux autres ont été formé à partir de la même racine : «médire», dont on vient de parler, et «maudire», dont la signification est toute différente.

     

    Il s'agit d'une parole presque magique : on voue quelqu'un à la colère divine ; on essaie par cette malédiction d'attirer sur sa tête la vengeance divine. 


    La différence entre «médire» et «maudire» tient donc essentiellement au destinataire.  Quand on médit, on s'adresse à son semblable, on est dans le commérage, le ragot, on est entre soi avec souvent le secret espoir que ces propos venimeux retomberont sur la tête de celui dont on dit du mal.


    Mais quand on maudit, on s'adresse directement à l'instance supérieure, à Dieu, ou à ses saints, pour qu'ils punissent eux-mêmes le malheureux.

     


     

     

     

    Voilà, c'était tout pour ce sujet ...

     

     

    En lisant les articles, vous comprendrez la raison de cet exposé !...

     

     

    C'est toujours bon à savoir pas vrai ???

     

     


     

     

     

     

    Mandragaure

     

     

     

     


       Sources :

     


    Centre national de Documentation Pédagogique.
    http://www.cndp.fr/
    Yvan Amar
    Article publié le 25/10/2006


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  • Commentaires

    1
    Coyote/09/09/2009
    Samedi 20 Mars 2010 à 14:22
    Le 09 septembre 2009 à 09:33


    coyote001

    coyote001



    Faut espérer que les auteurs visés lisent aussi l'article ...

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